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Cohn-Bendit, serviteur de l’oligarchie depuis mars 1968

Publié le 20 mars 2013 par Lecridupeuple @cridupeuple

Régulièrement, un peu comme une flatulence en plein dîner chez des personnes rencontrées il y a peu, Cohn-Bendit s’invite dans le petit écran. Pour les majors de l’infotainment, c’est bon client qui doit animer le débat. Donc, lundi 18 mars, l’eurodéputé a eu tribune ouverte dans Mots croisés. Il a joué à merveille son rôle de trublion (marque déposée depuis mars 1968) au service de la pensée unique (info vérifiée depuis mars 1968)… Pour le coup, le leader des étudiants qui voulaient « dormir » avec les étudiantes de Nanterre a rempli son contrat au service de l’oligarchie. En une petite phrase, il a – une fois de plus – tiré un trait d’égalité entre la Le Pen et Jean-Luc Mélenchon et accusé ce dernier d’être un « emploi fictif » au Parlement européen. Un propos que Martine Billard, notre co-présidente, qualifie immédiatement d’insultant.

Cohn-Bendit enfant des médias

Faut-il que le chroniqueur de football intermittent fréquente bien peu les couloirs de l’europarlement pour débiter de telles inepties. Mon ami Syd, sur son blog, nous donne quelques clés pour comprendre le mensonge conscient de l’ennemi numéro un de toute la gauche de transformation sociale :

Qui, sur l’année 2012/2013, a un taux de présence de 84 % au parlement européen ? Dany ? Non, et loin de là. Dany n’a assisté qu’à 69 % des sessions du parlement depuis 2009. Mélenchon, avec 84 % de temps de présence, a donc assisté à pratiquement toutes les sessions.
Qui est intervenu sur 490 textes en séance plénière ? Dany ? Non, et loin de là. Dany a pris la parole sur 89 textes, c’est à dire 6 fois moins souvent que Mélenchon.
Qui a posé 24 questions à la commission depuis le début de la mandature ? Dany ? Non, et loin de là. Dany n’a interrogé que 11 fois les tenanciers de l’Europe du TSCG. 2 fois moins que Mélenchon.

Cohn-Bendit notaire

Montage : La Décroissance

En même temps, il ne faudrait pas que l’agité de consciences perturbe trop ses maîtres. La feuille de route de Cohn-Bendit, depuis mars 1968, n’est pas de bouleverser le système mais bien de détruire toutes les organisations de la gauche radicale. En 1968 déjà, son ennemi était le Parti Communiste Français, pour lequel il n’a jamais eu de mots assez durs. Porteur de positions uniquement sociétales, il combattait les organisations ouvrières porteuses de la lutte des classes.

Nous retrouvons l’agité du petit écran quelques années plus tard – pour vous éviter le détail de chaque dérapage ou signe trop évident de collaboration de classes du bonhomme. Nous voici fin 2011. Il vient d’ânonner péniblement quelques mots dans le téléphone que lui a tendu Itélé. En substance, après Chevènement et Mélenchon, Montebourg réveillerait la vieille germanophobie de gauche. Et de conclure que ces trois « font du Front national de gauche ». Interrogé sur RTL le 11 novembre, voilà ce qu’il disait à propos de Jean-Luc Mélenchon, après l’avoir accusé de « labourer sur les terres du FN » : « Quand on voit son livre, ce qu’il dit sur l’Allemagne, quand il parle de la « grande France », ce qu’il dit sur les boches, c’est insoutenable, intolérable ».

Daniel Cohn-Bendit

Quelques mois plus tard, fidèle à la feuille de route que lui donnent ses maîtres - les libéraux -, le teckel du PAF s’en prend à nos camarades de Syriza. Dans un premier temps, il amalgame nos camarades grecs aux fascistes d’Aube dorée. Dans un second temps, dans les colonnes du journal ultralibéral Challenges, il déclare tout de go : « Les gens, à qui (Syriza) aura fait des promesses non tenues, descendront dans la rue. Avec le risque de chaos social et de recours à l’armée. Il existe des précédents en Grèce ! »

Ce propos lui attirera une réponse assez verte et cinglante de notre camarade, la députée européenne Rena Dourou qualifiant ses propos d’« offense au peuple grec, à la démocratie grecque qui, selon ce que vous insinuez, a une propension incurable aux solutions anticonstitutionnelles et antidémocratiques » : « C’est triste de votre part, car ça témoigne du peu de respect pour le peuple grec et ses institutions démocratiques. »

Création Naz Öke

Création Naz Öke

En même temps, si Cohn-Bendit avait du respect pour le peuple, depuis le temps, nous le saurions. Le faux libertaire mais vrai libéral n’a eu de cesse que de détourner l’attention de la « petite bourgeoisie éclairée » du combat de classe. En ce sens, il justifie pleinement les propos que tenait Georges Marchais à son endroit dès 1968 : « Ces faux-révolutionnaires doivent être énergiquement démasqués car, objectivement, ils servent les intérêts du pouvoir gaulliste et des grands monopoles capitalistes ».

Bonus démontage : Eric Coquerel clashe Dany le jaune au Grand journal


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