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D'après le portrait d'Innocent X par Vélasquez (détournement 12-2013)

Publié le 20 mars 2013 par Ceciledequoide9
D'après le portrait d'Innocent X par Vélasquez (détournement 12-2013) Bonjour aux papes
Bon courage à François, le 266e de la lignée
Bonjour aux zotres
Alors que l'habemus papam a retenti il y a une semaine pour François, dotant pour la première fois la chrétienté d'un pape non européen (à quand une femme pape ? Ca on risque d'attendre bien plus longtemps...), j'ai eu l'idée de taper "portrait de pape" sur google ce qui m'a conduite au portrait d'Innocent X peint par Diego Vélasquez en 1650. Je ne connaissais pas cette oeuvre.
D'après le portrait d'Innocent X par Vélasquez (détournement 12-2013) En revanche, je connaissais très bien les deux toiles que celle-ci a inspirées à Francis Bacon, notamment celle de 1953 où le pape momifié et hurlant est sanglé sur une chaise électrique. Je n'apprécie pas outre mesure l'artiste mais dont je ne peux nier la force expressive. Aussi, les versions du XXe siècle (surtout celle-ci) me semblent-t-elles beaucoup plus intéressantes que la version académique peinte pendant le pontificat du pape.
D'après le portrait d'Innocent X par Vélasquez (détournement 12-2013) Dans les passions de Francis Bacon, Philippe Sollers évoque avec admiration les deux oeuvres de Bacon entre justesse de l'analyse et exaltation un brin outrancière...
Une analyse philosophique de cette oeuvre (celle de la chaise électrique toujours) sur Défi texte cite de son côté un passage de Francis Bacon, Logique de la sensation de Gilles Deleuze. Je ne suis pas certaine d'avoir tout compris à l'analyse de l'oeuvre et de la figuration du cri dans l'oeuvre et encore moins d'être d'accord avec ce que j'ai compris.
Si je perçois bien la violence de l'oeuvre et s'il me semble évident qu'elle est liée à une sensation et non à un spectacle, je n'y vois pas de signe de la déviance paradoxale (paradoxale en forme d'oxymore parce que papale) évoquée dans l'article et elle ne me renvoie à aucune de mes peurs.
Je vois le portrait d'un condamné écrasé par sa charge et c'est d'ailleurs exactement ce qu'évoquent ces temps-ci quelques récits des réactions de Jean-Paul II puis de Benoît XVI suite à leurs élections respectives, à la mort-spectacle du premier et à la renonciation du second.

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