Broadchurch // Saison 1. Episode 3. Three.
Parfois, je retrouve un peu dans Broadchurch de The Killing. C'est étrange mais la construction est assez similaire finalement et ce n'est pas une mauvaise
référence. Loin de là. David Tennant a ce côté particulièrement froid, assez loin de l'image chaleureuse que l'on peut avoir de l'acteur quand on le connait de Doctor
Who. L'écriture de Broadchurch est toujours aussi agréable et les suspicions continuent donc d'affluer. Je ne sais pas encore qui pourrait bien avoir tué le jeune garçon
(même si parfois j'ai des vues sur le révérend Paul Coates en guise de suspect). Le suspect le plus logique, Mark Latimer, va se faire questionner dans l'épisode. Un moyen à la fois de nous
confirmer qu'il est bien trop tôt dans Broadchurch pour que cela soit lui, ou encore qu'il est bien trop logique que ce soit lui pour que cela soit lui. Du coup, j'en suis venu à
penser que cela pouvait être le révérend mais je suis certain de me tromper. Du coup, comme vous le voyez, Broadchurch fait théoriser le téléspectateur sur qui est le tueur ou la
tueuse. C'est intelligent. L'interrogatoire des autres suspects comme Becca Fisher par exemple était une bonne chose.
Nous sommes déjà à l'épisode 3 de Broadchurch et pourtant les choses semblent ne pas avancer d'un poil. La seule révélation de Broadchurch c'est la relation
extra conjugale entre Becca et Mark. Ce que j'aimerais bien dans ce genre de circonstances parfois c'est que les policiers choisissent d'en parler à la femme que son mari la trompe. C'est
toujours fun ensuite les scènes de ménage. Bien entendu, Broadchurch n'est pas parfaite dans sa manière de présenter les choses mais elle tente de le faire de façon très
psychologique et c'est aussi l'une de ses plus belles réussites. C'est plus fin qu'un thriller classique. On ressent donc un peu plus les sentiments de chacun des personnages. Cette semaine donc
la salle d'interrogatoire était le lieu le plus intéressant de l'épisode. Il y a des confessions qui sont faites mais ce qui est dommage c'est qu'ils ne jouent pas toujours dessus. Réalisé par
Euros Lyn (un réalisateur de Doctor Who), l'épisode nous offre une jolie direction des acteurs et notamment de son duo d'inspecteurs. Cette compétition qu'il y a
au fond entre les deux, la confrontation de leurs méthodes entre une Ellie qui veut trouver le suspect le plus rapidement possible.
Note : 6/10. En bref, un épisode centré sur le côté cloisonné (la salle d'interrogatoire) et émotionnel (la révélation de la relation entre Becca et Mark).