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Le développement durable, connu de tous ?

Publié le 22 mars 2013 par Brunetisa

Le développement durable, connu de tous ? Photo Adèle C. 2010
Je vous propose, aujourd’hui, de regarder avec vous quelques extraits de l’Ademe et vous n°35 – Stratégies et études n° 35 décembre 2012 Les français et l’environnement : bilan et perspectives.
Cette étude est très instructive et les chiffres nous donnent une bonne vision de ce que les Français et les Européens pensent de l’environnement, au jour d’aujourd’hui mais également pour l’avenir.
« Selon l’enquête « Environnement » de 2012, une majorité de la population connaît désormais le concept de développement durable : l’expression est même de plus en plus familière. Connu de seulement un tiers des Français en 2004, le principe gagne en notoriété depuis 2007, si bien que début 2012, 52 % des Français déclarent avoir une idée « très ou assez précise » de ce que recouvrent les deux mots. Même si la notion reste principalement associée à la protection de l’environnement (57 % des évocations spontanées), près de 20 % des personnes font maintenant aussi référence à ses aspects sociaux et économiques. »
Même si les Français ont, pour une grande partie d’entre eux,  une vision incomplète de ce que signifie le concept de développement durable, ils savent déjà ce que cela représente en partie et c’est déjà une grande avancée. On ne peut que s’en réjouir. A nous maintenant, par nos différentes actions, à préciser les choses.
Mais hélas, dans ce même document il est écrit que : « les Français ne veulent pas sacrifier leur bien-être actuel à un futur de plus en plus difficile à appréhender. Ces derniers temps, les Français se sont recentrés sur la sphère personnelle (individualisme, priorité au plaisir, éloignement des enjeux collectifs). » Et cela, ce n’est pas très bon, car malheureusement cette mise en avant du plaisir passe souvent par des achats compulsifs de gadgets technologiques dont la production est fortement polluante.
Comment les Français et les Européens voient l’avenir ?
- A la question : Pensez-vous qu’en 2050, les gens utiliseront davantage les sources d’énergie renouvelable comme l’énergie éolienne ou l’énergie solaire ? Les Français répondent : Oui, certainement à 42 % alors que la moyenne européenne est de 50 %.  Les 3 pays les mieux placés sont : Danemark : 82 %, Suède : 79 %, Allemagne : 74 %
- A la question : Pensez-vous qu’en 2050, les gens consommeront l’énergie plus efficacement qu’actuellement? Les Français répondent : Oui, beaucoup plus efficacement à 41 % alors que la moyenne européenne est de 45 %. Les 3 pays les mieux placés : Suède : 75 %, Danemark : 74 %, Allemagne: 61 %
- A la question : Pensez-vous qu’en 2050 la plupart des voitures fonctionneront toujours à l’essence ou au gasoil ou utiliseront-elles d’autres énergies plus efficaces? Les Français répondent : D’autres énergies plus efficaces à 77 % alors que la moyenne européenne est de 73 %. Les 3 pays les mieux placés : Suède : 87 %,  Belgique: 86 % Lituanie: 83 % Comme, indiqué plus haut, malheureusement le « désir de consommer est toujours bien présent. Le sentiment général d’érosion du pouvoir d’achat ne remet d’ailleurs pas en cause le désir de consommer. Les pratiques de consommation évoluent ainsi, tout en associant le plaisir à la contrainte budgétaire.
Si l’on interroge les Français sur ce que signifie pour eux « consommer mieux », ils répondaient « consommer moins » à 58 % en 2008, contre seulement 54 % aujourd’hui. Cet attrait pour la consommation s’exprime notamment à travers leur goût croissant pour l’innovation. Cette tendance s’avère particulièrement forte dans le secteur alimentaire, bien que le contrôle des dépenses soit très présent et sur les biens technologiques. Pour ces derniers, les marchés ne semblent d’ailleurs pas connaître de saturation
Dans sa conclusion, l’enquête nous montre la voie à suivre pour mieux communiquer et faire rentrer dans les mœurs en douceur, les évolutions absolument nécessaires pour sauver la planète et permettre aux générations futures de vivre dans un environnement préservé :
« La communication environnementale devrait prioritairement montrer les aspects positifs du développement durable tout en restant pragmatique, c’est-à-dire : - éviter les communications alarmistes, préférer des communications plus constructives ; - promouvoir une idée positive du futur : insister sur les capacités d’adaptation de l’espèce humaine au lieu de décrire l’avenir sous l’angle d’une catastrophe annoncée ; - adopter un discours plus concret sur la transmission d’un environnement préservé, centré sur la sphère familiale en particulier plutôt que sur les générations futures en général ; - utiliser l’Internet pour sensibiliser le grand public sur un mode plus ludique ; - mieux informer sur les bénéfices des offres responsables et relier ces bénéfices à un avantage personnel, un plaisir pour soi, un bienfait pour sa santé ; - communiquer sur les modes de consommation qui permettent à la fois d’économiser de l’argent et d’être écoresponsable à la fois. »
Une liste de tâches à accomplir bien séduisante, à laquelle j’adhère bien volontiers et que j’essaie d’appliquer, à mon modeste niveau, tous les jours.
Vous pouvez retrouver l’étude en entier, en cliquant ici : http://ademe-et-vous.ademe.fr/sites/default/files/strategie-etudes/35/ademetudestrat35.pdf

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