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Carvounas, serpent si venimeux et si peu socialiste

Publié le 23 mars 2013 par Mister Gdec

Luc_Carvounas_-_1Qu’on se le dise ! J’ai décidé cette semaine de rejoindre la FASE, un autre (petit) mouvement du Front de Gauche qui correspond davantage à mes préoccupations et qui offre la particularité d’avoir une organisation beaucoup plus souple et moins autocratique et pyramidale que celle du PG, ce qui me heurte de plus en plus : ça nuit à ma fibre anarchiste. Cela pour dire que je n’ai plus aucun intérêt à défendre Mélenchon à présent, si ce n’est au titre du front de gauche.

Ce préliminaire déontologique personnel étant posé, je tiens à faire savoir tout le mal que je pense d’un homme dont la fonction est théoriquement d’assurer les relations avec les autres composantes de la gauche. Je sais qu’il n’est pas de bon ton, voire franchement très incorrect de personnaliser le débat politique, comme si la chose publique était désincarnée, qu’il faille attaquer les idées plutôt que l’homme. Pourtant, comment désolidariser l’un et l’autre ? Arrêtons là l’hypocrisie et osons nommer un chat un chat et Carvounas un voyou. Car agir de telle manière, au moment même où le parti de gauche tient son congrès  relève de la déclaration de guerre qui ne se l’avoue pas, car sournoise comme lui.  On y voit toute la bassesse de l’homme plutôt que du parti qu’il est sensé représenter…. si mal. Mais cela n’étonnera personne venant d’un proche d’un homme si peu de gauche lui aussi : Manuel Valls. Qui se ressemble s’assemble.

Dans un journal acquis à sa cause très hollandaise, celui d’une gauche douteuse et compromise avec les puissances de l’argent qu’un ancien candidat à la présidentielle a prétendu combattre par pure tactique, Monsieur le dézingueur patenté de tout ce qui est trop rouge pour lui a cru bon de déverser tout son fiel.  Nous n’en ferons pas l’analyse,  estimant peu digne d’intérêt de laisser tremper ses neurones dans un tel bain de lisier.

Mais c’est franchement mépriser les électeurs et sympathisants du front de gauche que de penser qu’ils ne voient pas clair dans le seul jeu qu’ aient pu trouver ces gens là pour combattre nos convictions : tenter d’isoler Mélenchon pour le désolidariser du Front de gauche et le rendre ainsi plus inoffensif. Il pourrait donc paraître habile que de caresser ainsi (un peu trop visiblement d’ailleurs) dans le sens du poil le PCF et Pierre Laurent (qui n’est pas dupe….) pour mieux abattre leur ancien camarade. Ce n’est pourtant à mes yeux que de la pure fourberie, de la traîtrise  et cet aspect  le plus vil qui fait se désintéresser les meilleures bonnes volontés de la chose politique. Que du dégoût ne peut naître de telles pratiques, qui visent à abuser de la vulnérabilité idéologique et de l’inculture politique de certains. Cela s’appelle purement et simplement de la manipulation. C’est mal.

Mais venant de gens dont seul l’appétit, voire l’addiction au pouvoir est le moteur, comme le démontreront clairement les lignes qui suivent, nous ne sommes pas très étonnés. Nous luttons quant à nous pour nos convictions, et j’ai la faiblesse (ou la force ?)  de penser que Mélenchon est de la même veine, malgré ses outrances. Aussi, nous luttons tous ici, au Front de Gauche, pour assainir la vie politique de ses errements sarkozystes, dont les ors de la république gagneraient à s’affranchir. Ce n’est pas encore le cas. Car demeure un noeud gordien auquel le PS n’a pas souhaité s’attaquer malgré ses belles promesses auxquelles d’autres que moi à gauche ont cru : le lourd dossier des conflits d’intérêts. Or, qu’attendre d’un homme qui concentre sur de bien maigres épaules, surtout aussi tordues, tant de fonctions exécutives, montrant par là bien mal l’exemple d’une république irréprochable :

Capture

(on en passe et des meilleures… merci à ce Nicolas là, sur twitter)

Il n’est donc pas anodin que ce (si petit) Monsieur Carvounas trouve la veine de sa haine dans le cas d’un autre parvenu nageant dans les pires compromissions : Cahuzac n’a pas été démissionné pour rien, à ce que je sache. Mais rien que de le dire, comme de souligner que ces gens là n’ont rien de gauche, et se confondent dans leurs pratiques quotidiennes avec la pire droite qui soit, est déjà un blasphème.

Sauf que nous, on s’en fout : nous savons pour qui et contre quoi nous nous battons. Nous n’avons ni les mêmes serviteurs ni les mêmes maîtres… Puisque nous n’en avons pas. L’intérêt collectif seul nous guide, plutôt que les intérêts particuliers… « L’oeil d’Abel était dans la tombe et regardait Cain »… A moins que ce ne soit l’inverse ?)

Un autre monde est certainement possible.


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