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Critique Ciné : Dracula 3D, Dario Argento perd les pédales...

Publié le 23 mars 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

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Dracula 3D // De Dario Argento. Avec Asia Argento, Rutger Hauer et Thomas Kretschmann.


Le cinéma du maitre de l'horreur italien Dario Argento m'a toujours fasciné. Pourquoi ? Je ne sais pas trop. Disons que c'est à part et original. Cela change de tout ce que l'on peut voir dans le cinéma d'horreur actuellement. Le côté très kitsch de Dracula est tout à son honneur, un parti pris artistique intéressant même si bien évidemment, le film n'est pas vraiment à la hauteur des attentes. Le scénario manque de passion et de ce qui faisait aussi le sel du cinéma d'Argento. Le scénario de son film est bien moins percutant. Tourné en 3D stéréoscopique (le fameux procédé des lunettes rouges et bleues), Dario Argento a donc bel et bien choisi de rester dans le kitsch jusqu'au bout. Sauf que son histoire est une resucée fatiguée qui n'ajoute pas grand chose à ce qui a déjà pu être fait par le passé à la fois par le cinéaste mais également par le genre sur le personnage de Dracula. On retrouve cependant les belles effusions de sang qui font le style d'Argento et c'est bel et bien ce qui m'a donné envie de rester jusqu'au bout.
Le conte commence avec le voyage en train de Jonathan Harker de l'Angleterre vers le reculé château du Comte Dracula situé dans les Carpates, à la frontière de la Transylvanie...
Finalement, Dracula ressemble bien plus à une blague qu'à un vrai film. Un délire que Dario Argento voulait surement mettre en image. Dommage que cela ne soit pas suffisamment fun. J'aurais tellement apprécié un peu d'autodérision dans ce truc maladroit. Parfois, le côté maladroit d'un film est une bonne chose. Malgré quelques très bons passages (je pense notamment à l'introduction du film ou encore à cette scène de barbarie où l'on retrouve cette jeune fille mugir alors que Van Helsing en profite pour la planter avec une croix. C'est le genre de moments que j'attendais, plus proche de l'univers d'Argento que ces horreurs sans intérêts qui ressemblent bien plus à de la sur-parodie (la mente religieuse par exemple…). C'était effrayant cette mente religieuse d'ailleurs (et j'ai déjà peur d'en faire des cauchemars) mais l'on va dans le too-much alors qu'Argento aurait pu rester dans le classique sans débordement.
Ce qui sauve Dracula de son naufrage c'est bel et bien la mise en scène de son réalisateur. Sans cette originalité (surtout en 2012), je n'aurais certainement pas pu rester jusqu'au bout. D'autant plus que l'histoire, déjà vu milles fois ici et là est racontée avec tellement d'ennui. Je ne savais pas tellement ce qu'il fallait attendre de cette relecture de l'histoire finalement. D'autant plus que je n'arrive pas du tout à m'ôter de la tête l'image de cet insecte. C'était digne des pires téléfilms Syfy du samedi soir. Pourtant, on ne peut pas dire que le casting est totalement raté comme par exemple Asia Argento, la fille de Dario. Toujours ravissante et fabuleuse qui, dans le rôle de Lucy, ne s'en sort pas trop mal. Je suis cependant un peu plus réservé vis à vis de Thomas Kretschmann dont il faut uniquement admirer les formes si l'on en suit la scène dénudée des débuts du film.
Note : 3/10. En bref, un parti pris stylistique pas suffisamment fun et bourré d'horreurs allant dans le too-much.


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