Un nouveau dispositif adapté aux écrans de petite taille permet d’afficher des images et animations en 3D sans nécessité de porter des lunettes.
ECRAN. Destiné à équiper téléphones portables, montres ou tablettes ce nouvel écran a été développé par une équipe des laboratoires Hewlett-Packard à Palo Alto, en Californie. Il utilise des illusions optiques géométriques pour créer la profondeur 3D. Encore plus fort cette technique est multiangle, ce qui veut dire que la 3D reste apparente selon plusieurs angles de vue, plus besoin de garder la tête dans l’axe de l’écran.
L’optique diffractive solution multiangle
La technique mise au point par David Fattal et son équipe repose sur un écran transparent et rétro-éclairé dont les diodes elles-mêmes ont été gravées au niveau microscopique afin de diffuser la lumière dans différentes directions. C’est ce qu’on appelle de l’optique diffractive. Vus dans leur ensemble, ces pixels individuels composent deux images différentes envoyées à chaque globe oculaire, ce qui créé l’effet tridimensionnel.
Le prototype présenté mercredi et dont la description est publié par la revue Nature sur son site permet d’afficher du relief selon sur 90 degrés, jusqu'à un mètre de distance, et dans 14 angles de vue différents. Les auteurs espèrent fournir prochainement un écran permettant une vision 3D sur 180°. "Par exemple, si vous projetiez une image en relief de la planète Terre avec le Pôle Nord en plein milieu de l'écran, vous pourriez voir n'importe quel pays du globe en tournant la tête tout autour de l'image", a expliqué le chercheur lors d'un point de presse retransmis sur internet.
L’écran est également adapté à la diffusion de vidéos avec un débit de trente images par secondes. L’équipe californienne estime que leur système est le plus adapté pour équiper les appareils de petites dimensions nécessitant de la 3D multiangle comme les mobiles ou les tablettes. Ci-dessous un aperçu des images obtenues :
Optique diffractive : la 3D sans lunettes par sciencesetavenir. Crédit Fattal et al, Nature
Joël Ignasse, Sciences et Avenir, 21/03/13
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