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Critiques Séries : Top of the Lake. Mini-series. Part 1.

Publié le 24 mars 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

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Top of the Lake // Mini-series. Part 1.


Jane Campion débarquait en télévision, plusieurs années après y avoir fait ses premières armes et un Oscar pour La Leçon de Piano. Le premier épisode de Top of the Lake, réalisé et co-écrit par Jane Campion était une très jolie épreuve. On est plongé dans un drama authentique et d'une légèreté remarquable. Le but de Top of the Lake n'est clairement pas de nous brutaliser. Du coup, la série prend son temps pour placer son ambiance, ses personnages et son histoire. J'aime bien les séries qui prennent leur temps quand cela est très bien fait. C'était le cas pour The Killing dans un registre policier, et j'étais donc ravi de retrouver un peu cette même froideur et ambiance dans Top of the Lake.  J'aime beaucoup Jane Campion (en tout cas je n'ai jamais été déçu par ses films) et son seul film policier, In the Cut, était assez osé (tout le monde se souvient de cette scène de fellation donnée à Mark Ruffalo par une prostituée). Top of the Lake c'est différent. Disons que c'est plus posé et donc plus digne de ce qu'elle a pu faire ailleurs (La Leçon de Piano, Bright Star).
Tui, une jeune fille âgée de 12 ans et enceinte de 5 mois, disparaît après avoir été retrouvée dans les eaux gelées d'un lac du coin. Chargée de l'enquête, la détective Robin Griffin se heurte très rapidement à Matt Mitcham, le père de la jeune disparue qui se trouve être aussi un baron de la drogue mais aussi à G.J., une gourou agissant dans un camp pour femmes. Très délicate, l'affaire finit par avoir des incidences personnelles sur Robin Griffin, testant sans cesse ses limites et ses émotions...

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Dès les premières minutes l'ambiance est mise en avant. Le côté brumeux, le lac. Les plans sur posés et larges. On a des personnages qui parlent peu mais qui au fond, par leurs expressions, veulent en dire beaucoup. Jane Campion a surement pris beaucoup de plaisir à diriger Elisabeth Moss (Mad Men). En tout cas, la jeune actrice, pleine de talent, nous éblouie et même montre qu'elle est une femme forte dans cette petite bourgade au fin fond de la Nouvelle Zélande. D'ailleurs, la Nouvelle Zélande n'est pas un lieu très souvent filmé. Aussi bien au cinéma qu'en série. Top of the Lake s'attarde pas mal sur les personnages et leur psychologie. Nous allons par exemple plonger dans la vie de Robin Griffin. J'ai bien aimé le moment où elle fait des courses, arrive chez elle, et prend le temps de contempler son chez elle. Cela peut être assez banal, et finalement il y a une grosse connotation touchante derrière ce moment. Comme un moment de repentir, où le personnage prend le temps de se dire que sa vie a bien évolué. C'est en tout cas la symbolique que je retrouve derrière cette séquence.
L'histoire s'attarde aussi sur la petite Tui, qui est tout de même le sujet principal de Top of the Lake. Le fait est que cette jeune fille de 12 ans à peine est enceinte de 5 mois. Autant dire tout de suite que la grande question et le sujet de la saison sera de découvrir qui est le père. J'ai déjà hâte de plonger un peu plus dans la saison afin d'en découvrir ses secrets. On sent que Top of the Lake n'a pas encore tout dit. Au fond, Top of the Lake parvient aussi à créer une certaine frustration chez le téléspectateur dans le sens où l'on n'en voit pas beaucoup dans ce premier épisode qui prend pas mal de temps à nous présenter les choses. C'est donc une excuse supplémentaire pour aller voir le second épisode (ou plutôt se ruer dessus, au choix). Je ne sais pas du tout ce qu'il nous attend mais j'ai déjà une petite idée. La petite communauté que l'on nous présente n'a pas fini de nous révéler tous ses petits secrets et je compte bien les percer à jour grâce à une Jane Campion en forme qui nous offre ici un récit délicat et rustre à la fois. Un mélange efficace.
Note : 8.5/10. En bref, brillante première partie.


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