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Critique Ciné : Comme des Frères, trio de choc...

Publié le 24 mars 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

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Comme des Frères // De Hugo Gélin. Avec François Xavier Demaison, Nicolas Duvauchelle et Pierre Niney.


Rapidement, Comme des Frères laisse émaner de son trio une charmante sympathie. Je ne m'attendais pas du tout à m'attacher à cette bande de potes et pourtant, c'était magique. Oui, car Hugo Gélin est parvenu à ne jamais tomber dans le pathos et à ne pas faire un film ostentatoire de l'amitié. C'est quelque chose qui n'était pas si simple. Et d'autant plus avec François Xavier Demaison. Je crois que c'est la première fois de toute la carrière de l'acteur que j'arrive à l'apprécier dans un film. Il y était plutôt bon et surtout, jamais tête à claque. C'est donc une belle prouesse pour le scénariste ou encore le réalisateur. Il faut bien avouer que l'alchimie entre les trois acteurs est palpable entre un Nicolas Duvauchelle toujours aussi charmeur et bon vivant, un François Xavier Demaison que j'ai découvert sur la retenue et enfin un Pierre Niney naïf de la vie et fragile. C'était une belle association d'acteur qui délivre quelque chose de mélancolique et de drôle à la foi. Je suis donc passé pas tous les états et surtout par les larmes. De joie et de tristesse, car au fond cette histoire n'est pas la plus joyeuse qu'il soit.
Depuis que Charlie n’est plus là, la vie de Boris, Elie et Maxime a volé en éclats. Ces trois hommes que tout sépare avaient pour Charlie un amour singulier. Elle était leur sœur, la femme de leur vie ou leur pote, c’était selon. Sauf que Charlie est morte et que ça, ni Boris, homme d’affaires accompli, ni Elie, scénariste noctambule et ni Maxime, 20 ans toujours dans les jupes de maman, ne savent comment y faire face. Mais parce qu’elle le leur avait demandé, ils décident sur un coup de tête de faire ce voyage ensemble, direction la Corse et cette maison que Charlie aimait tant. Seulement voilà, 900 kilomètres coincés dans une voiture quand on a pour seul point commun un attachement pour la même femme, c’est long… Boris, Elie et Maxime, trois hommes, trois générations, zéro affinité sur le papier, mais à l’arrivée, la certitude que Charlie a changé leur vie pour toujours.
Comme des Frères nous raconte donc une jolie petite histoire sous forme de buddy-movie et de road-movie. Le mélange délivre quelque chose de très étrange qui n'est pas tout de suite apprécié du spectateur. En tout cas, les premières minutes du film n'étaient pas du tout les meilleures. Elles nous laissent avec l'impression que nous allons voir quelque chose de déjà vu et déjà fait. Alors certes, le genre n'est pas totalement renouvelé mais Hugo Gélin s'est permis de faire les choses sans jamais tomber dans le pathos et la morale bien pensante. Ce qui aurait à mon sens gâché tout le film. Surtout que ses petits flashbacks, nous racontant le lien qu'il y a encore Charlie et les trois amis, étaient plein de bons sentiments et de belles intentions. Rien ne vient entraver le sentiment qui lie le spectateur aux personnages. Bien que tout ne soit pas parfait j'ai tout de même ri à quelques bonnes répliques (celle du caleçon, assez bête pourtant ou encore l'histoire de la voiture). C'est ce genre de scènes que je trouve appréciables.
Par ailleurs, j'ai surtout aimé Nicolas Duvauchelle dans Comme des Frères. L'acteur est toujours authentique et fidèle à lui même. Il émane quelque chose de lui que je n'explique pas mais qui est fait mouche instantanément. J'ai aussi bien aimé Pierre Niney qui se retrouve avec deux hommes qui n'ont rien en commun avec lui ou encore sa vie, sauf … Charlie. Charlie était quelqu'un pour tous les personnages de Comme des Frères et c'est elle le liant de ce film. C'est elle sa force. Surtout que la petite Mélanie Thierry était joviale et toute en retenue. Finalement, je ne sais que dire de plus sur Comme des Frères si ce n'est qu'il faut voir ce film. C'est du bon cinéma français dans son registre et on n'en fait pas suffisamment de films de potes en France (et des bons, pas des Do Not Disturb qui à contrario l'une des plus grosses horreurs que j'ai pu voir dans le genre dans le cinéma français ces dernières années).
Note : 8.5/10. En bref, un film touchant et jouant sur le minimalisme des choses. Tout en restant authentique, les sentiments s'enchainent et une fois achevé, le film donne envie d'en voir un peu plus.


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