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Libre de ses amis... (ne pas oublier)

Publié le 26 mars 2013 par Falconhill
Libre de ses amis... (ne pas oublier) Je pars à Venise dans une paire d'heure. Ce 26 Mars 2013 m'est plutôt sympathique. En plus, il fait beau...
Ce même 26 Mars d'il y a trois ans, il faisait un temps magnifique également. La veille, avant d'aller à l'apéritif offert par une association, j'étais allé courir une heure. Je sortais de ma convalescence d'une cheville brisée par une plaque de verglas. Et je reprenais du poil de la bête. C'était sympa... Ce 26 Mars au matin donc, une amie proche m'appelait sur les coups de 8 heures du matin. Mon iPhone était éteint, elle m'avait laissé plusieurs message dessus depuis une heure... Elle est adoint de mon village, et elle m'apprenait que je venais de perdre à la fois un père, un grand frère, un ami... Accessoirement, il était le maire de mon village, mais pour moi c'était surtout ces trois premières choses.
Ce 26 Mars il y a trois ans, je ne l'oublierai jamais. Je ne peux pas ne pas écrire ce même billet tous les ans, même à quelques instants de partir en voyage avec Falconette. Mais je ne peux pas ne pas y penser.
Pendant que je courais hier, il m'est revenu en tête cette chanson de Calogero, "c'est dit". L'album était sorti fin 2009 je crois. Je me suis souvenu d'un moment assez fort. Quelques jours avant la mort de mon ami, nous avions un repas à midi. Avec lui, et un maire localement important. C'était un repas intéressant. Évidemment sympa. Par contre, sur le chemin du retour, je me posais des questions... Douté... Je doute toujours de toutes manières.
A ce moment là, je doutais de moi. Je me demandais si cet ami Maire était vraiment satisfait de ce que je faisais. Je doutais de mon travail, de ma capacité à être à la hauteur. Je doutais aussi de ce que je lui avais montré, en tant que membre de son conseil municipal qui lui était proche, mais aussi et surtout en tant qu'ami. Je doutais... Et puis Calogéro est arrivé sur Oui FM ou sur RFM, je ne sais plus... "On est libre que de ses amis, c'est dit...". Comme un message de me dire "mais bordel, qu'est ce que tu te prends la tête avec les gens que tu aimes, et qui en plus t'aiment aussi ?"...
Deux ou trois jours après, et un apéritif ensemble plus tard, il mourrait. Et chaque fois que passe cette chanson, je pense à lui. Je pense aussi égoïstement à mon doute du moment. Idiot peut être, mais on ne raisonne pas toujours ses sentiments...
Je serais à Venise dans quelques heures. Ce soir dans la Basilique Saint Marc, à Santa Maria della salute, ou à San Zanipolo, je penserai à lui. Très fort...

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