Une étude menée par l’Université de Hong Kong mesure pour la première fois l’ampleur de la pollution lumineuse. L’étude est la plus large du genre jamais menée : 5 million de mesures lumineuses ont été colletées en trois ans. Le pire endroit du monde est bien connu des auteurs de la publication : c’est leur propre ville !
La pollution lumineuse à Hong Kong – Photo CC Flickr MASON(alex555)
Au dessus du musée de l’espace de Hong Kong, la densité lumineuse atteint un record : 1200 fois le niveau de l’International Astronomical Union standard, la référence qui correspondant à la nuit dans un environnement sans aucune perturbation d’origine humaine.
Détail de la pollution lumineuse à Hong Kong
Aucun autre endroit du monde n’atteint ce niveau, sans doute parce qu’aucune reglementation n’empèche les milieux économiques de l’île de recourir jour et nuit aux publicités lumineuses pour attirer le chaland. Même l’endroit le plus sombre de la ville n’est jamais totalement sombre ! Et la réserve naturelle de la ville est soumise à 130 fois le niveau de la nuit, mettant en péril l’horloge biologique de la faune protégée. L’accouplement des papillons par exemple est commandé par des signaux lumineux impossible à détecter si la nuit disparait.
Darksky, une association internationale lancée par des astronomes excédés par un ciel devenu inpénétrable à leurs téléscopes, tire un signal d’alarme. Ils soulignent les dangers pour l’environnement, et dénoncent la consommation effrénée d’électricité pour des usages totalement superflus. Une grande partie de ces sources lumineuses sont tout simplement dirigées vers le ciel sans aucun profit pour personne. Ils ont récemment mis en ligne un petit film à diffuser largement si vous regrettez les nuit sans lune.
We are losing the Dark
Remonter à la source :
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