L’altitude fait obstacle à Messi

Les 3672 m d’altitude de la capitale bolivienne ont été le principal obstacle du crack argentin, incapable de répéter ses précédentes performantes en sélection. Juste après le coup de sifflet final, Lionel Messi partageait ses sensations : « c’est presque impossible de jouer ici. On ressent une telle pression et une telle fatigue physique. C’est terrible ! » Cette déclaration provient du meilleur joueur de la planète qui, jusqu’à maintenant, était capable de marquer sur tous ls terrains du monde et qui semblait increvable.

Après le désastre de 2009 où l’étoile du Barça était déjà sur le terrain (déroute 6-1), Messi a donc vécu une nouvelle soirée difficile. Le match nul de la sélection argentine a laissé à son capitaine un goût amer. Mais après tous les efforts physiques et psychiques accomplis pendant le match, le quadruple ballon d’or ne s’est pas attardé en Bolivie afin de prendre un jet privé en direction de Barcelone. Avant de partir, Messi reconnaîtra qu’il était mal en point à la mi-temps : » Non, je n’ai pas vomi mais je me sentais bizarre. J’avais vraiment besoin de récupérer. Par contre, certains de mes coéquipiers ont ressenti des douleurs à la tête. »

En seconde mi-temps, l’attaquant argentin aurait pu donner la victoire avec ce face-à-face manqué contre le gardien à 6 mn de la fin. Messi justifie son raté par un terrain en mauvais état qui ne lui a pas permis de lober le portier bolivien. La présence de Messi a, en tous cas, réduit au silence le public bolivien, très respectueux et pas du tout turbulent comme on peut l’être en amérique du sud. Ce respect a été caractérisé par la présence dans le vestiaire argentin, après le coup de sifflet final, d’Evo Moralès, le président bolivien. Fan de Messi, Moralès a donné au joueur un poncho des Andes tandis que l’argentin lui a donné son maillot de la rencontre. Pour l’Argentine, la route vers le Brésil semble plus ouverte que jamais. Il faudra cependant vaincre la Colombie de Falcao lors d’un choc au sommet qui aura lieu le 7 juin prochain au stade Monumental de Buenos Aires.
René Lanouille