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Dans un no man’s land de gauche

Publié le 15 avril 2008 par Marc Vasseur

Dans un no man’s land de gauche.     

Ce papier est le fruit de vos commentaires avec un déclic suite à celui de pas perdus et au lendemain du retour de cette droite transalpine incarnée par un de ces plus médiocres et vulgaires représentants.

C’est peu de dire que la gauche européenne est en ruine, à de très rares exceptions, elle n’incarne aucune alternative crédible et quand elle accède au pouvoir c’est au seul motif d’un « ça sera moins pire avec nous ». Le monde actuel semble à bout de souffle, d’une crise financière majeure, d’émeutes de la faim qui s’étendent chaque jour un peu plus, d’un dérèglement environnemental aux conséquences incalculables… et des gauches nous n’entendons qu’un hypothétique et lointain murmure.

Venu de l’extrême gauche trotskisante, il a bien longtemps que j’ai abandonné l’illusion messianique du grand soir et malgré le marasme actuel de la sociale démocratie, je continue à m’en revendiquer non à travers sa seule gestion de l’économie de marché mais bien davantage dans sa défunte capacité à imaginer un compromis social acceptable au bénéfice du plus grand nombre.

Aujourd’hui… en simple militant du Parti Socialiste… je ne vois rien émerger si ce n’est une la mue progressive d’un parti politique en un syndicat d’élus défendant chèrement leur bout de gras sans autre horizon que la reconduction de leur mandat.

Dans ces conditions, militer en son sein est ce encore d’une quelconque utilité quand on n’a aucune sorte d’ambition, à fortiori quand on espère que s’ouvre un débat débarrassé des scories « égotiques » de quelques uns.

Cette déliquescence, à travers de nombreux témoignages convergents, se caractérise par une incapacité chronique à faire vivre toute forme de démocratie interne… Le PS se recroqueville sur lui-même à un moment où le besoin d’expression militante n’a jamais été aussi fort. Il se claquemure dans un entre soi de hauts dignitaires alors que les possibilités en matière de communication ascendante s’accroissent de jour en jour.

Pour autant, la possibilité de voir émerger une nouvelle force de gauche est-elle envisageable… hélas je ne le crois pas… pour deux raisons majeures.

L’une tient à ce corps d’élus qui constitue une force de frappe sans commune mesure… et quelque part le MoDem en est exemple vivant de cette réalité alors que François Bayrou pouvait revendiquer un socle de près de 17 millions de citoyens. La deuxième réside dans le fait qu’un tel parti ne peut se concevoir dans le seul espace national, il doit dès sa naissance avoir une assise européenne.

En guise de conclusion et sans pour autant en terminer avec le sujet, aujourd’hui je fais mien ce propos de Pas Perdus : Le PS est dans l'opposition mais dispose de suffisamment d'élus et de ressources pour lui permettre de financer ses apparatchiks et finalement de bien vivre : la structure se suffit à elle-même et pense d'abord à elle.

PS : comme d’hab il n’y a pas de relecture…. C’est du premier tirage… je m’en excuse.


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