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la douleur d'une disparition d'une oeuvre qui s'oppose au déni de responsabilité

Publié le 28 mars 2013 par Micheltabanou

En tout début de semaine je faisais mention, rapidement, de la disparition d’un tableau… et c’est un fait qui me perturbe depuis un certain temps. Disparition ou vol c’est un peu pareil en la circonstance. Un tableau volatilisé de son lieu d’accrochage et introuvable et un responsable ( de bonne gouvernance de ce lieu ) en plein déni outrageusement affiché. Après avoir établi le constat de la disparition et avoir posé la question naturelle d’un possible décrochage et d’un entreposage en un autre lieu j’ai compris que le sujet n’était en aucune manière une préoccupation du gestionnaire et qu’il s’enfermerait dans un réflexe de déni et de désintérêt. Je dis bien «  j’ai compris » car il s’agit d’une œuvre portant ma signature.

Suite à ce constat, amer, j’ai transmis en main propre un courrier avec toute mon inquiétude sur cette disparition et j’y demandais la résolution à l’amiable de cet incident. Le déni se perpétue par un silence de plus d’un mois et avec cette conviction que je finirais par céder à abandonner ma demande de dédommagement ! C’est mon intime conviction.

Mais je suis Président d’un Centre d’Art et cela ne se passe pas comme cela. Cette disparition est un préjudice et surtout ressentie comme une perte dans ce que j’ai de plus cher comme bien. Ce tableau était également un acte politique dans sa posture plasticienne, un élément de ma réactivité aux évènements sociaux, une écriture picturale, un témoignage de ma pratique intellectuelle. Le déni qui m’est opposé est une offense à mon être, un autre déni en quelque sorte – déni d’identité en l’espèce ! J’ai décidé d’agir sur la disparition, le vol de ce tableau qui illustrait ma colère à propos de l’irresponsabilité du groupe BP lors de la catastrophe écologique de Louisiane et de cette monumentale marée noire, cette odieuse excroissance dévastant l’environnement. Je vais porter plainte ne serait-ce que pour rompre ce déni qui m’outrage. Il est par ailleurs dans droit fil de mon action publique dans le domaine culturel de m’y astreindre. J’ai également la possibilité de pouvoir faire une pression d’ordre financier pour entamer le processus de dédommagement et recouvrer, c’est un pis aller, la valeur estimée de ce bien.


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