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Le Nucléaire contre tous (33):les déchets menagers comme bio-masse ( suite 2)

Publié le 28 mars 2013 par 000111aaa

Je vous ai abandonné hier sur un sarcasme (fictif) d’une personne de ma famille me demandant si c’était les méga - incinérateurs à déchets ménagers  qui allaient remplacer les centrales nucléaires  !!!

Mais il est bon de temps en temps de mettre carrément les pieds dans le plat  et de voir la vérité en face ! INCINERATION  D’ACCORD ( puisqu’on ne veut pas et on ne trouve plus de décharges) MAIS  RECUPERATION D ENERGIE  ATOUT PRIX ,CA RESTE A VOIR !

L'enquête ITOM 200873 évalue à 13,5 millions de tonnes les déchets entrant en incinérateurs, dont 13 millions de tonnes74 font l'objet d'un traitement avec valorisation énergétique (soit 112 installations) et 500.000 tonnes d'une élimination (soit 17 installations). Cinq pays en Europe incinèrent plus du tiers de leurs déchets municipaux. Avec une proportion de 36 %, la France devance l'Allemagne (35 %) et la Belgique (34 %), mais incinère moins que les Pays-Bas (38 %), le Luxembourg (47 %), la Suède (47 %) et le Danemark (53 %). L'incinération est, en revanche, quasiment absente des nouveaux Etats membres de l'Union et ne concerne qu'un dixième des déchets municipaux espagnols, italiens ou finlandais .

Capture.PNG INCINERATION.PNG

OUI MAIS ET NOUS ?…..Le parc français se caractérise :

1) par des installations de dimensions relativement modestes75(*) (100 000 tonnes en moyenne par installation) et plus nombreuses que chez nos voisins européens. En comparaison, l'Allemagne ne compte que 70 incinérateurs mais traite 20 millions de tonnes par an, soit une capacité moyenne de 300 000 tonnes ;

2) par des installations anciennes : 23 incinérateurs ont été mis en service entre 1985 et 1989 et 42 installations (soit un tiers du parc) entre 1995 et 2004, de sorte que la moitié des tonnages incinérés le sont dans des installations de plus de 20 ans. A contrario, les installations les plus récentes sont capables de traiter des quantités de déchets plus importantes que par le passé ;

3) par des installations anciennes orientées vers la valorisation thermique, alors que les installations récentes ont favorisé la valorisation électrique

Mais l’acceptation sociétale s' étant révoltée quand certains incinérateurs ont pollué l’environnement par des effluents et fumées cancérigènes , les autorités se sont alarmées de ce réveil du public ! Des normes sanitaires drastiques se sont imposées. La France a particulièrement tardé à prendre en compte les risques de pollution et sanitaires induits par des installations mal faites ,mal surveillées  etc., si bien que  le risque perçu est devenu totalement disproportionné au regard du risque réel !

Il existe maintenant une directive cadre :l'utilisation principale comme combustible ou autre moyen de produire de l'énergie) inclut les installations d'incinération dont l'activité principale consiste à traiter les déchets municipaux solides pour autant que leur rendement énergétique soit égal ou supérieur :

- à 0,60 pour les installations en fonctionnement et autorisées conformément à la législation communautaire applicable avant le 1er janvier 2009,

- à 0,65 pour les installations autorisées après le 31 décembre 2008

Il me faut aussi répondre à deux questions qui paraissent A PRIORI gênantes pour une incinération optimale   en simplicité de process , économie et protection de l environnement  etc.:

1) elle ne s’oppose pas à la valorisation de la fraction organique des déchets,  laquelle  a, au contraire, tout à gagner. En effet, le fait d'orienter les déchets fermentescibles vers d'autres modes de traitement diminue les fractions humides incinérées, et accroît par conséquent le pouvoir calorifique inférieur (PCI) et la performance énergétique des centrales ;

2) elle ne s’oppose pas au tri et au recyclage, puisque les pays européens qui trient le plus (Danemark, Autriche, Suède, Pays-Bas, Belgique, Allemagne) sont également ceux qui incinèrent le plus (cf. diagramme). De fait, les membres de la mission d'information du  SENAT ont pu constater que le développement très avancé de l'incinération en Suède cohabitait avec des systèmes de tri extrêmement élaborés

Capture.PNG RECYCLAGE.PNG

De sorte que je pourrai vous parler l’esprit plus léger la prochaine fois  de  la production moyenne d'électricité et de chaleur à partir des installations d'incinération en Europe et vous définir les conditions du succès , a savoir :

- Quelle technologie mettre en œuvre ?

-Quelles capacités et quel débouchés ?

- Quelles conditions de l'acceptation par le public ?

A SUIVRE


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