Magazine Journal intime

Pendant que la BD faisait son festival, j'ai testé "L'Enfance d'Alan"...

Par Sophiedestests

Le mois de la BD, c'était en février. Pour être raccord avec l'événement, PriceMinister a proposé aux blogueurs de faire la critique d’une oeuvre de la Sélection Officielle du Festival D’Angoulême.


Grande fan devant l'éternel, je ne compte plus les BD serrées comme des sardines en boite sur mes étagères (500 ?). Alors forcément, je me suis immédiatement inscrite. Et, comme promis, j'ai reçu :

L'enfance d'Alan
Emmanuel Guibert
L'Association


Souvenez-vous, Emmanuel Guibert n'est pas complètement un inconnu. Il y a 2 ans, j'avais déjà été conquise par "Le photographe édition intégrale" (aire libre), le voyage d'un photographe en Afghanistan à la fin des années 80...

Cette fois-ci, l'auteur remonte encore plus le temps et met en images les souvenirs d'enfance D'Alan Ingram Cope, un papy d'origine américaine installé en France. Un retraité tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Pourquoi lui alors ? Parce que c'est le résultat d'une rencontre qui s'est transformée en amitié sincère et durable, malgré les 40 ans qui séparent les 2 hommes. 

Alan se souvient et raconte, Emmanuel retranscrit et illustre.

Le quotidien d'Alan, c'était sa famille, les découvertes de l'enfance, les paysages de la Californie du Sud d'avant-guerre, les petits bonheurs et les contrariétés, et les grandes peines. Des premiers souvenirs très flous de sa toute petite enfance, jusqu'à la perte de sa maman en 1936 l'année de ses 11 ans, Alan se rappelle. Les anecdotes s'enchainent. Aucune recherche de sensationnel, juste l'envie de partager des tranches de vie. Sensibilité, naïveté, spontanéité, tout ce qui caractérise l'enfance en fait.

Une délicieuse banalité, illustrée par Emmanuel en noir et blanc, en toute simplicité. Les dessins sont très réalistes, sans fioritures inutiles. Peu de bulles : tel un roman graphique, le texte et l'image suffisent à faire revivre les personnages. Les quelques photos de famille sont redessinées et se fondent donc parfaitement parfaitement à l'ensemble.  

Pour tous les lecteurs qui, comme moi, ont un énorme ras le bol des surenchères de ce monde qui en veut toujours plus (de l'exceptionnel, de l'insolite-délirant, du spectaculaire-extrême, des grands sentiments, des drames atroces, etc.), cet album (bio)graphique est un pur bonheur. Il risque peut-être cependant de lasser certains lecteurs plus habitués aux BD à rebondissements multiples.

J'ai retrouvé la même émotion dans "La guerre d'Alan" du même auteur, que je me suis empressée d'acheter ensuite. Là encore, et bien que le sujet soit pour le coup beaucoup plus grave, on retrouve tous ce qui fait le sel de "L'enfance D'Alan". Alan y raconte "sa" guerre, avec toute la fraicheur et la candeur de ses 20 ans. A quand "l'adolescence d'Alan", "la vie active d'Alan", et la "vieillesse d'Alan" ?

S'il faut vraiment noter cet album, je lui donne 18/20.

 L'article passionnant de Frédéric Potet pour Le Monde, c'est ici :
Emmanuel Guibert et Alan Cope : l'amitié créatrice

 


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Sophiedestests 1777 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte