Voyage en avion en solo avec bébé – mon top 5 des galères

Voyager pour moi ça a toujours été un peu galère… alors toute seule avec bébé!
Un petit « best of »  de voyage solo pré-bébé:
-17 heures en Eurostar pour un Paris-Londres (sniff le pauvre daim )
- détournement d’un Montpellier-Londres pour cause d’urgence médicale (je ne saurais jamais si Jean-Marc s’est bien rétabli…)
- et puis grève et neige en rafales sans parler des contrôles à la douane. Vous voulez une petite illustration?
Aéroport JFK :
Douanier : « vous parlez anglais »
Moi: d’un ton légèrement pincé (mon passeport a une adresse à Londres quand même mais j’ai peur du piège… Mon sens de l’humour m’a souvent mis dans des situations délicates…) « Oui, je parle anglais »
Douanier : « vous parlez américain ? »
Moi (qui sens le problème venir) « euuuuh oui, j’imagine »
Douanier : « Alors on a un problème »
Moi : gloups… ma gorge se serre
Bon en fait, je m’étais gourée dans le code postal de l’adresse de ma copine, deux heures à poireauter en attendant une aide providentielle.

Donc quand bébé est né, et que j’ai du prendre l’avion alors qu’il n’avait que 3 semaines… J’ai fait mes devoirs ! J’ai consulté tous les guides de conseils au voyageur possibles et imaginables. Vous savez du genre « comment préparer sa valise ». Mais moi,   il me fallait un guide encore plus complet pour maman stressée voyageant toute seule avec un petit bébé de 3 semaines.

1. Age minimum.
Pour voyager en avion (si vous vous êtes organisé avant sa naissance pour qu’il ait un passeport) bébé doit avoir au moins deux semaines.

2. La règle des 100ml.
Bon moi, suite à mon expérience des 17 heures dans l’Eurostar et la galère des pauvres mamans qui n’avaient pas assez de biberons pour leur bébé je prévois toujours 3 ou 4 biberons même pour une heure (on ne sait jamais).
- Si vous nourrissez au sein, tranquille ;)
- Sinon… y a pas de problèmes, on vous laissera passer au contrôle. Je me souviens de cette toute jeune maman qui voyageait seule avec un bébé d’un mois. Quand le douanier de l’aéroport de Luton lui a pris ses biberons, j’ai cru qu’elle allait s’évanouir ! Il a du la rassurer en lui disant qu’il fallait juste gouter le lait des biberons J

3. Dans l’avion.
Aussi jeune qu’il soit, on vous forcera à mettre bébé  dans la ceinture homologuée par le code de l’aviation civile… et ceci même si bébé est délicatement enveloppé contre vous dans une écharpe de portage (que perso – mais je peux me tromper – j’estime beaucoup plus sure que la ceinture homologuée pour un tout jeune bébé)
Conclusion, si vous n’êtes pas une encore une as du portage vous allez avoir du mal à renouer votre écharpe pliée en deux sous le compartiment du bagage en soute, en tenant bébé d’un bras et nouant l’écharpe de l’autre…

Quand mon fils a grandit j’ai commencé à prendre un porte-bébé type babybjorn - tellement plus facile à enfiler, y en a qui sont utilisables dès la naissance. Moi je voyage toute seule donc pas de papa pour aider mais si vous voyagez à deux + bébé, vous n’aurez pas ce problème ;)

3 bis. Si vous avez choisi l’option poussette.
Il faut la plier toute seule comme un grande quand vous vous apprêter à monter dans l’avion. Quand bébé a eut 6/7 mois et que la poussette était une option plus facile pour trotter d’un endroit à un autre ; j’ai choisi de la prendre avec moi pour aller en France. Et ben le moment où vous vous retrouvez toute seule sur le tarmac avec votre bébé dans un bras et la poussette à plier d’une seule main… C’est un grand, grand moment de solitude. La gentille hôtesse Easyjet m’a donné un coup de main la toute première fois mais à noter : elles ne sont pas censées le faire. D’ailleurs aucune des hôtesses Ryanair n’a jamais accepté de m’aider…
Mais heureusement suite au commentaire de la toute première hôtesse, j’ai toujours pris un porte-bébé dans le panier de la poussette comme ça hop bébé sur moi et je plie ma poussette nuna d’une main et demi ;)

4. La pression à l’atterrissage (attention aux oreilles).
Si vous êtes sujet aux sinusites et autres problèmes de ce genre vous savez qu’il est bon de mâcher un chewing-gum  pour éviter un gros mal d’oreille au moment de l’atterrissage (et de traiter le problème de façon médicamenteuse si besoin est). Comme je suis sujette à ce problème, je suis un peu parano pour mon fils et je prends la tétine pour éviter tout problème mais un biberon, une tétée etc… font tout aussi bien le boulot.

5. Récupérer les bagages
A part le cauchemar que peut représenter un bébé hurlant pendant tout le voyage pour maman et ses voisins d’infortune ;  récupérer les bagages peut être une vraie galère. Pensez à prendre une pièce d’un euro ou d’une livre pour un chariot à bagage.
Atterrir à l’aéroport de Lyon avec le siège auto, une énorme valise, un bagage à main et bien sur le bébé de 3 semaines… a été épique ! Devant  le regard fuyant de tous les autres passagers, j’ai décidé de tirer une valise dans chaque main et pousser le siège auto avec les pieds ! Bah on fait avec les moyens du bord, n’empêche je vois encore la tête du type de la douane qui pouvait m’apercevoir galérer.

CONCLUSION : la plupart du temps, les gens sont adorables et vous offriront de l’aide mais malheureusement pas toujours… Voyager à deux + bébé c’est quand même plus facile mais on peut se débrouiller toute seule  avec :
- beaucoup d’organisation,
- un grand sourire
- et j’allais dire être un peu de sans gène mais en fait c’est tout simplement ne pas avoir peur de demander de l’aide.
Voyager toute seul avec bébé c’est galère mais c’est possible ;)