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Collectif pedrollen

Publié le 28 mars 2013 par Jeanmi64

(Interview d'Antoine Capdeville, président du Collectif Pedrollen par Christian Frizzi )

 Juan Sanchez Fabres est éleveur de toros au campo charro, il possède le dernier lot historique de toros “coquilla“ susceptibles d'être lidiés.
Devant les refus à répétition des empresas, mais surtout des toreros figuras et l'état actuel de la fiesta brava il a décidé, au final, d'envoyer ce lot mythique à l'abattoir et cesser l'élevage de ses toros bravos.
Nombreux sont les aficionados à s'être émus de cette décision, et après l'abattage l'an passé des coquillas de Cifuentes, celui de ce lot de toros apparaît comme une hérésie supplémentaire, sur un plan historique, et taurin, sans compter une entaille sévère au respect de la biodiversité du campo charro.
J'ai rencontré Juan Sanchez Fabres, qui ému et désabusé m'a conté l'histoire des coquillas, et ses difficultés personnelles.
C'est au milleu de cet élevage que j'ai vraiment pris conscience de ce pan de la tauromachie qui s'écroulait..
Un groupe d'aficionados à décidé alors, de créer un collectif appelé Pedrollen, dont le but est de faire lidier ce lot de toros, plutôt que de le laisser mourir dans un abattoir...


Dans le but de mieux en comprendre l'action, les tenants et les aboutissants, j'ai pris la peine de joindre Antoine Capdeville, président du collectif Pedrollen.
Voici la primeur de cet entretien.
Ce qui séduit, tout d'abord, c'est la fraicheur.
Le jeune homme, agé de vingt ans, est ravi d'expliquer son action, et m'indique avec franchises qu'il répondra à toutes mes questions.
CHF: Le Collectif Pedrollen qu’est ce que c’est ?
 
A.C: C’est un groupe d’aficionados qui a créé une association dans le but de faire lidier la seule corrida de 4 ans d’encaste “Coquilla“, élevé dans le campo bravo et ainsi la sauver de l’abattoir.
Le nom de cette association vient du nom de la finca salmantina où vivent actuellement les toros de la ganaderia des héritiers de Sanchez-Fabres. Il n’y à aucun intérêt commercial dans ce projet puisque notre seul but est de faire lidier ce lot, provenant d’un encaste historique, aujourd’hui en voie de disparition.
Nous avons donc relevé ce pari un peu fou mais réalisable si tous les aficionados non professionnels et ceux qui gravitent autour penas, clubs, et autres associations se mobilisent.
Nous avons donc proposé à l’éleveur la possibilité de faire combattre ses toros à Saint-Sever le 8 Mai prochain (c'est une date libre ou il n'y a pas d'autre corrida dan le sud ouest) .
Créer ce collectif, c'était aussi s'assurer l'ouverture à tous les aficionados qui souhaitent apporter leur contribution à ce pari osé.
 
CHF: Pourquoi Saint Sever?
 
A.C : Tout simplement parce que Saint-Sever fait parti de l’histoire de la ganaderia. En effet, en 1996 Juan Sanchez-Fabres y a lidieé pour la première fois en son nom, une novillada.
De plus, le fait que Saint-Sever soit une arène de 3ème catégorie, permet de réduire de nombreux coûts par rapport à une arène de 1ère catégorie par exemple, ce qui rend le projet plus réaliste.
 
CHF: Beaucoup se posent la question de la crédibilité de votre action?
 
A.C: Nous souhaitons travailler dans la plus grande transparence possible, et toute personne souhaitant des informations plus pointues, est invitée à nous contacter dès quelle le souhaitera. La démarche est officielle puisque nous avons constitué un cadre légal en créant l’association et plusieurs médias locaux ou taurins nous ont déjà fait confiance en relayant diverses informations. Enfin, nous avons déjà tous mis les mains dans l’organisation de spectacles taurins à travers d’autres associations. Nous savons donc dans quoi nous nous engageons, ainsi que les pièges à éviter
 
CHF: Nombreux sont ceux qui ne veulent pas donner à “l'aveugle“ mais veulent comprendre ou va aller cet argent?
 
A.C : Le ganadero, séduit par l’initiative, nous à indiqué qu’il cèderait les toros au prix de la viande. Cependant, un tel projet nécessite un budget avoisinant les 50.000€ pour pouvoir payer les cuadrillas, les matadors, les assurances, la cuadra de chevaux, le transport des toros, le médecin, la croix rouge, les muletiers, les alguazils, la musique et autres frais divers. La seule recette des billets à la taquilla ne suffirait donc pas à rassembler ce budget. Nous, nous sommes donc donnés jusqu’au 7 avril pour rassembler 25.000€ première tranche nécessaire, afin de garantir le bon déroulement du projet.
Nous comptons donc sur la contribution de tous les aficionados, aussi petite soit-elle.
Nous démarchons également les entreprises et clubs taurins qui souhaiteraient devenir partenaires ou mécènes, puisque nous sommes dans notre démarche, éligibles au mécénat.
Les dons réalisés sont déductibles des impôts jusqu’à 60% de la valeur de la somme versée, tant pour les particuliers, que pour les entreprises.
 
 
CHF: Vous ne partirez donc pas aux Bahamas avec la caisse?
 
A.C : Franchement, les caraïbes ce n’est pas trop notre truc. (Il rit).
Non plus sérieusement, nous ne voulons en aucun cas, mettre qui que ce soit en difficulté. Les chèques reçus ne seront encaissés que si les 25.000€ sont réunis au soir du 8 avril.
Dans le cas contraire, ces derniers seront restitués aux généreux donateurs (c'est la raison pour laquelle sur notre site nous demandons aux donateurs de s'identifier) .
Nous comptons vraiment sur un sursaut d'orgueil de l'aficion, qui pourrait envoyer un signe fort en se mobilisant pour cette corrida. 
 
CHF: Pouvez-vous nous donner le montant des dons actuels depuis la semaine passée ou vous avez lancé la demande de dons?
 
A.C  Nous possédons déjà en "caisse" 5.000€ alors que les promesses de dons avoisinent les 10.000 euros. C'est un bon début, mais évidemment celà est encore loin du compte. Nous comptons sur tous les relais possibles, les blogs, les sites internet, les réseaux sociaux, les peñas, les clubs taurins pour diffuser l’information, et ainsi récolter la somme nécessaire.
 
CHF: Etes-vous confiants?
 
A.C : Oui, bien sur, et même très déterminés, nous nous sommes engagés, nommément, et la réaction de l’aficion est plus que positive. Les gens nous encouragent et nous poussent à réussir dans notre entreprise. 
 
CHF: Quelle est la prochaine étape?
 
A.C : D'abord, regrouper cette première somme, qui est la plus grosse partie du chantier, et ensuite viendra le temps de l’organisation pure, même si nous y travaillons déjà.
 
CHF: Avez-vous des noms pour le cartel?
 
A.C : Nous avons quelques contacts, nous souhaiterions voir des toreros aptes à lidier ce genre de corrida, et qui savent mettre en valeur les toros. Nous accordons une grande importance au premier tiers, les hommes engagés seront tous particulièrement sensibilisé sur son déroulement.  
 
 
CHF: Si l'on vous apporte des idées, les prendrez vous?
A.C : Nous sommes bien évidemment ouvert à toutes propositions. Notre collectif est basé sur ce genre de démarches. Il faudra cependant trancher et prendre des décisions, elles seront collégiales et conforme au désir de la majorité des donateurs.
CHF : Merci, nous suivrons ce projet de près.
A.C : Merci d'avance, à tous ceux qui de près ou de loin, peuvent rendre ce projet possible.


Pour joindre le collectif Pedrollen, ou pour vos dons....
Par e-mail:
[email protected]
Par téléphone Antoine CAPDEVILLE au 0633150282 ou Luc LARREGAIN au 0640224066


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