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Beth Hart : "Imaginez que Janis Joplin rencontre Etta James !"...

Publié le 29 mars 2013 par Guy Deridet

...et vous aurez une idée de ce qui vous attend. C'est un article très récent de Libé qui m'a fait découvrir cette chanteuse américaine, qui fait un tabac en Europe, je sais, mais il se trouve que j'habite en Thaïlande et que j’exècre la télé. Vous trouverez ci-après l'article de Libé, la notice Wikipédia, et plusieurs clips Youtube qui m'ont scotché.



L'article de Libé.fr

Beth Hart, en bonne voix

Par DINO DI MEO Envoyé spécial à Los Angeles
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Soul. Revenue de tous les excès, la chanteuse californienne révélée sur le tard connaît le succès en Europe et espère enfin conquérir son pays.

Beth Hart, lundi, lors de son concert à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). Photo Frédéric Stucin Beaucoup d’artistes démarrent tôt à grands coups de promo, peu partent si tard et si discrètement. Beth Hart, 41 ans, quasi inconnue au bataillon des chanteuses américaines et pourtant voix indéniable, serait sans doute restée dans l’ombre des clubs underground angelenos si elle n’avait vaincu ses démons. Aujourd’hui, à l’heure de son neuvième album, Bang Bang Boom Boom, le rideau s’est levé sur un timbre et une énergie que ses idoles d’antan ne renieraient pas. Billie Holiday, Etta James, Aretha Franklin, Nina Simone, Ella Fitzgerald… Beth Hart possède à la fois leur finesse, leur puissance et leur âme à toutes, avec un toucher de note qui lui permet de rester crédible aussi bien dans la soul que dans le blues.

«Challenge». Beth Hart, comme tant d’autres, aurait pu y rester, mais elle a sauvé sa peau après un long purgatoire. Pianiste dès l’âge de 4 ans, au point de se lever la nuit pour jouer du Beethoven, elle n’aurait jamais pensé devenir chanteuse. «Je m’attendais plutôt à faire une carrière de pianiste ou de violoncelliste, dit-elle. J’ai donc logiquement pris des cours d’opéra, mais mon prof m’a tout de suite dit : "Je ne pense pas que tu sois faite pour le classique, car tu aimes plutôt faire ta propre musique."»Composer devient alors un besoin : «C’est un challenge d’arriver à accéder à mes secrets pour me sentir bien.» Quand son père déserte le foyer, Beth Hart, 14 ans, abandonne l’école des Arts de la scène de Los Angeles pour rallier la côte Est. «J’ai fugué à New York avec un homme bien plus âgé, dit-elle. Mais mes relations sentimentales m’ont fait souffrir. J’ai toujours un peu cherché à vivre le même style d’histoires que celles vécues par ma mère.»Quelques années plus tard, sa grande sœur, Sharon, meurt du sida à 32 ans. «J’en avais 22. J’étais désorientée, abattue.» Malgré trois apparitions dans la comédie musicale Love, Janis, inspirée de la correspondance de la star hippie avec sa mère, puis un premier succès américain en 1999, LA Song (out of This Town), via la série télé Beverly Hills, la chanteuse plonge. Quatre ans de galères, droguée et névrosée. Des années durant lesquelles Beth Hart va se chercher une famille de substitution.

Dans sa baraque en bois, dont elle a fait une chanson de son dernier disque, The Ugliest House on the Block, elle répète ses nouvelles compositions. Comme à chaque fois, elle a le trac à l’idée d’entrer en studio. David Wolff, manager de toujours, dédramatise : «Tu sais que c’est quand tu es stressée que tu donnes le meilleur…» Beth acquiesce sagement, rappelant ses débuts à South Central, un quartier noir de Los Angeles, là où elle a «vraiment appris». Elle y croise des artistes tel Keb Mo, visite quelques shows TV sans effet.«Puis j’ai participé à Star Search et, là, j’ai enfin gagné un peu d’argent. J’ai pu acheter un piano, un lit, une voiture et changer de maison. Mais j’ai tout claqué assez vite. Et puis, un certain David est venu me voir, sur la 3rd Street Promenade, à Santa Monica. En moins d’un mois, j’avais un contrat avec Dave Foster. On a commencé à enregistrer pour Atlantic.» Un ami de David Wolff lui avait en effet recommandé d’aller écouter cette jeune chanteuse de rue… «En vingt secondes, j’ai su que j’allais être son manager, se souvient-il. Ensuite, il y a eu des moments difficiles, la drogue, etc. Il a fallu tout recommencer de zéro.»

Terrasse. Dix-huit ans après et malgré les tempêtes, Wolff, longs cheveux blancs, est toujours manager de Beth Hart, sa seule artiste. En 1996, la sortie du manifeste Immortal a permis de sonder l’aura de la pianiste-chanteuse, mais très vite, l’ambiance du groupe se dégrade. «Une des pires expériences de ma vie, raconte-t-elle. Je ne mangeais plus, je buvais, je me défonçais. J’étais déboussolée. C’est à ce moment-là que j’ai écrit LASong, ou comment quitter cette ville. J’ai gagné l’Alabama pour trouver un peu de vie, une famille. Je me sentais inutile, en échec encore une fois. Et j’ai rencontré Scott Guetzkow, mon mari. Il m’a fait sa demande sur mon lit d’hôpital.» Scott, également devenu son road manager, ne lâche pas Beth Hart d’une semelle.

Assise sur la terrasse de sa maison de Silver Lake, à l’est de Hollywood, elle fait glisser son châle de laine et découvre ses bras tatoués. Le droit surtout, où récemment une grande fleur s’est étendue pour masquer une incision plus vieille. Le deuxième volet de Don’t Explain, album de reprises réalisé en 2011 avec le guitariste américain Joe Bonamassa, est en préparation. Le précédent a fait un tabac en Europe. «Quand j’ai enregistré avec Joe, j’ai compris combien j’aimais le blues, la soul et le jazzC’est comme si j’apprenais une nouvelle façon de m’exprimer. Pendant des années, j’ai créé le personnage que je voulais être dans la vie réelle, fort et courageux. Avec le temps, l’interprète et moi-même sommes devenues un seul être. Sur mes anciens albums, j’écrivais surtout sur la souffrance et la peur. Aujourd’hui, j’ai enfin l’impression d’avoir pu passer de nouvelles chaussures, de marcher différemment.»

En 1999, Screaming for my Supper et le titre LA Song vont vraiment permettre à Beth Hart de se faire connaître ailleurs (lire ci-contre). En Hollande, au Danemark, en Norvège, ses fans connaissent ses textes par cœur. La voilà en mesure de se présenter sur le circuit américain juste à temps pour la sortie, début avril aux Etats-Unis, de son dernier disque. Surtout qu’avant Noël, un petit coup de pouce du destin est venu servir la jeune femme, lorsque Jeff Beck lui a demandé de chanter avec lui pour Buddy Guy, honoré au Kennedy Center Honors de Washington, en présence du président Obama. Son interprétation ce soir-là de I’d Rather Go Blind, d’Etta James, va émouvoir une salle comble de personnalités. Et le Baltimore Sun de rapporter, le lendemain :«Beaucoup étaient sans doute venus voir Led Zeppelin, également invité. Ils se sont retrouvés debout pour Beth Hart.»  ( Vous trouverez ce clip dans cet article)

N.D.L.R

Vous pouvez trouver la quasi totalité de la discographie de Beth Hart sur Deezer

Mes playlists

Bang Bang http://www.deezer.com/album/5947482
Leave the light on : http://www.deezer.com/album/1375265

 

 



Le trailer

Je n'aime pas beaucoup les trailers mais l'avantage de celui-ci est que la qualité sonore est parfaite, ce qui est parfait pour faire connaissance avec une chanteuse. A noter que Beth Hart est encore inconnue en Amérique !







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