Hollande n'a pas convaincu les Français. Il a encore moins convaincu des chefs d'entreprises pourtant essentiels pour toute reprise économique.
Par Alexis Vintray.

Thibault Lanxade, PDG d'Aqoba et candidat à la présidence du Medef, insiste quant à lui sur le dogmatisme de François Hollande qui, alors que tous les experts insistent sur la nocivité des 75% de taxation, a choisi de maintenir cette promesse "spoliatrice", envers et contre tout réalisme. La mesure est, selon Thibault Lanxade, devenu une obsession pour le gouvernement qui ne semble toujours pas en mesurer les effets pervers auprès des entrepreneurs".
Quant à Laurence Parisot, actuelle présidente du Medef, elle s'est inquiété d'un discours profondément anti-entreprises après le maintien de la taxation à 75%, payée par les entreprises[1], qualifiée de "marqueur anti-entreprises". Et d'ajouter : "notre pays a besoin de signaux pro-entreprises, et une fois de plus c'est un marqueur anti-entreprises qui est donné par cette approche."
Une approche partagée par Thibault Lanxade qui estime que le président est en train de diviser la société française, avec des choix démagogiques lourds de conséquences : "Le Président de la République mène une politique de fracture et dresse l’opinion contre des chefs d’entreprises, qui sont pourtant des partenaires incontournables pour faire redémarrer la croissance. Alors que la défiance s’installe durablement entre les entreprises et l’exécutif, les patrons attendent un geste d’union et non de désamour."
Un sceptiscisme partagé par la majorité des chefs d'entreprise sur les autres sujets économiques. Ainsi, pour Amir Mekhaeil, chef d'entreprise et secrétaire national du Nouveau Centre aux jeunes actifs, "le gouvernement répond au problème de l'emploi des jeunes de la plus mauvaise des manières avec un projet trop contraignant pour les entreprises et peu adapté aux réalités du marché du travail. [Les] emplois d’avenir [..] stigmatise en outre ces jeunes".
La route sera longue pour un François Hollande qui semble s'obstiner à se mettre les chefs d'entreprise à dos, dans une logique toujours aussi étatiste.
- Donc par les salariés évidemment ↩