Avec l'Accord Transatlantique de Commerce et d'Investissement, c'est la plus grande zone de libre-échange au monde qui se profile, pour la prospérité de tous.
Par Charles Sannat.

Les régions commenceront presque immédiatement les procédures et les changements internes nécessaires à l’avancement des négociations pour la formation de l’"Accord Transatlantique de Commerce et d’Investissement". "Un commerce libre et équitable transatlantique qui supportera des millions d’emplois américains bien rémunérés" déclarait le Président Obama pour justifier la proclamation de l’Accord Transatlantique du Commerce et de l’Investissement.
Selon Mr Barroso, la signature d’un tel accord est "un coup de pouce à nos économies qui ne coûte pas un centime aux contribuables" et "stimulera l’économie européenne de l’ordre de 0,5% du PIB. Cela représentera des dizaines de milliards d’euros chaque année et des dizaines de milliers de nouveaux emplois". L’Union Européenne est le principal partenaire commercial de Washington et vice versa. L’Europe achète ainsi beaucoup plus des Etats-Unis que de la Chine.
Les négociations s’avèrent difficiles comme l’a reconnu le Président du Conseil Européen, Herman Van Rompuy, puisque qu’il y a des secteurs particulièrement sensibles à un accord de ce type, comme celui de l’agriculture qui a été le secteur productif le plus protégé de l’extérieur par l’Union Européenne au cours de ces dernières années. Ce secteur a été traditionnellement le principal obstacle à l’établissement du libre échange entre les Etats-Unis et l’Europe. Mais, tant les Etats-Unis que l’Union Européenne sont convaincus que compte tenu de la situation précaire de l’économie et de la finance, c’est maintenant qu'un un tel accord doit être convenu, renforcé par la "volonté politique" qui prévaut parmi les dirigeants européens et américains.
Si ces négociations, initialement longues et difficiles, s’avèrent fructueuses, cela permettra la création de la zone de libre échange la plus riche au monde. Les Etats-Unis et l’Union Européenne représentent à elles seules 47% du PIB mondial et le volume de commerce entre elles s’élevait à plus de 454 000 milliards d’euros en 2011 avec un excédent commercial de plus de 72 milliards d’euros en faveur de l’Union Européenne.
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