
L’industrie a mis en place des réponses stratégiques de survie visant à coopérer avec des organismes de relations publiques et des cabinets d’avocats pour défendre ses intérêts. Et ce, que ce soit lors de procès intentés par des fumeurs malades ou pour contrer des rapports publiés dans les médias.
Elle a recruté et payé des scientifiques influents dans les réseaux politiques et médiatiques pour publier les résultats de recherches contradictoires, afin d’affaiblir la portée des découvertes d’experts reconnus. Elle a déployé sa stratégie depuis les Etats-Unis jusqu’en Europe et en Asie. Elle a combattu des organismes comme l’EPA (Organisme de Protection de l’Environnement Américain) en publiant des rapports contradictoires afin de jeter le doute et créer la controverse scientifique. Cette industrie s’est même attaquée à l’OMS (Office Mondial de la santé) en tentant de fédérer et faire se soulever les petits exploitants des pays en développement pour renforcer son image de sociétés éthiques et responsables.
Elle a continué, après les grands procès et les multiples lois pour atténuer la consommation de tabac, à construire des plans d’action utilisant toutes les ressources légales ou non pour exister.
La stratégie principale repose sur la distillation du doute pour mener des contre-attaques rapides et ciblées révélant sa maitrise des techniques de guerre d’informations qui sont décrites dans ce rapport. Télécharger le rapport : Analyse des pratiques de Guerre de l’information utilisées par l’industrie du tabac