Borgia // Saison 2. Episodes 3 et 4. Palm Sunday / Pax Vobiscum.
Au terme de ces deux épisodes je me suis rendu compte d'une chose : je n'aime pas la religion. Et pourtant, j'adore toutes les séries qui en parle. Aussi bien Borgia, que
The Borgias ou encore Ainsi Soient-Ils pour ne citer que les plus récentes. C'est assez paradoxal mais ces petites histoires dans les coulisses de la religion,
entre trahisons et complots, ou encore histoires d'amour, tout cela a quelque chose de tellement pervers au fond. C'est sensationnel et jouissif. Encore une fois, Borgia nous
délivrait deux épisodes particulièrement juteux et savoureux. Alors que je pourrais presque me plaindre de la présence plus que sporadique de Cesare Borgia durant le second
épisode de la saison, ces deux épisodes lui offre une belle présence que je ne peux nier. J'aime bien la manière dont les personnages se font face et s'entrecroisent. C'est efficace et une fois
de plus, la prestation de Mark Ryder ne laisse pas le téléspectateur indifférent. Durant le premier épisode il continue de faire ses petites manigances dans le dos de son père, tout en restant un
cardinal borderline.
J'aime beaucoup la manière dont le scénario parvient à mettre en avant le personnage sans pour autant parvenir à le rendre gentil. Il est toujours aussi pervers et méchant. Et pourtant, nous
n'avons pas encore parler de relations sexuelles pour le personnage dans ces deux épisodes. C'est surtout dans "Pax Vobiscum" que Cesare est mis à sa place. Nicole Michiavel va
tenter de convaincre le jeune homme de mener à bien les directives de son père. Sans forcément réellement parvenir à satisfaire son père. Mais la scène de torture de Savonarole à Florence était
particulièrement dérangeante. Ce n'est pas comme si Borgia ne m'avait pas déjà habitué à ce genre de chose, mais je trouve que cela reste toujours très difficile à voir à
l'écran. Mais c'est impeccable. Comme toujours devrais-je dire de toute façon. "Palm Sunday" ne faisait que préparer cet épisode avec justesse et frayeur. Car au fond, le
personnage de Cesare n'est pas là pour rigoler c'est certain. Peut être que les choses vont évoluer dans une bonne direction pour tout le monde cependant. J'ai hâte de voir la suite de la
saison.
Sauf que derrière cela son père voit une belle occasion d'imposer ses choix en Grande Bretagne. Rodrigo n'a jamais vu les envies de sa fille, mais toujours fait passer ses choix avant ceux des autres et c'est en partie ce qui parvient à perdre le personnage au fur et à mesure des épisodes. Je suis ravi de voir à quel point les personnages restent dans une certaine ligne directrice cette année. Alors que durant la première saison les choses étaient un peu plus agitée. Peut être un peu trop finalement. On est ici face à quelque chose de plus posé. Surtout quand Di Calabria fait la cour à Lucrezia ou encore Vannozza qui désapprouve. J'ai préféré la petite scène finale où Rodrigo va avoir une conversation à coeur ouvert avec sa fille. Un moment particulièrement touchant alors qu'au fond nous savons que Rodrigo est le pire des salopards. Bien entendu je ne sais pas vraiment ce que la suite nous réserve mais je dois avouer que j'ai hâte de le découvrir tant la série reste fascinante et pertinente à la fois autour d'une Lucrezia bien moins niaise et naïve qu'au début.
Pendant ce temps, de petites histoires viennent boucher les trous. Aussi bien le déluge qui s'abat sur Rome au début de "Palm Sunday" ou encore les cousins espagnols de Borgia qui sont proposés pour enter au collège des cardinaux. Encore de belles choses qui permettent de donner une consistance supplémentaire aux épisodes de la série. Rien à redire, Borgia est toujours une petite réussite à mes yeux. J'aime ça et je ne suis pas prêt de lâcher la série. Surtout quand j'ai hâte de découvrir la suite.
Note : 8/10 et 8.5/10. En bref, deux solides épisodes prouvant encore une fois toute la maitrise des scénaristes.