Parler de printemps alors que, ce matin encore, le ciel est uniformément gris et la température inférieure à 10°C, relève de l’optimisme le plus radical. A ce sujet, j’aimerais d’ailleurs suggérer à messieurs Aubalcon Noël et Tison Paco de cesser de se partager la corde à tourner le vent, c’est usant pour quiconque aime prendre ses repas dehors, au soleil. Fin de la parenthèse.
Cela dit, même si le printemps reste à ce jour un simple mot sur le calendrier, certains signes montrent qu’il arrive. Parmi ces signes se trouvent les pollens, et les premiers visibles sont ceux du pin maritime. Ce conifère, endémique du littoral atlantique de l’Adour à l’estuaire de la Gironde, a été cultivé (et l’est encore) sur décision impériale au XIXe siècle, Napoléon III voulant assainir ce vilain marais des Landes et permettre l’essor de l’industrie de la térébenthine, produite à partir de la résine. Les temps ont changé, mais les pins sont restés dans toute la forêt des Landes, qui s’étend bien au-delà des limites administratives du département du même nom.
Lorsque le printemps se pointe, les pins se lancent à tout crin dans la reproduction. Les cônes mâles, situés assez bas sur les arbres, libèrent une poudre jaune qui se déposent partout, redécorant notamment les voitures façon citron. C’est le signal du début de la saison des pollens en général, signal utile pour les éternueurs saisonniers, sachant toutefois que le pollen du pin maritime ne provoque, lui, que très peu de réactions allergiques.
Photo réalisée au Cap Ferret le 31 mars 2013
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