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Corporatisme, démagogie et mensonge

Publié le 03 avril 2013 par Parallaxe
Corporatisme, démagogie et mensongeLe cerveau des hommes politiques est une machine merveilleuse : il commence à fonctionner lorsqu’ils se réveillent le matin et cesse de travailler dès qu’ils pénètrent dans leur bureau ! Le dogmatisme, l’entêtement, l’incompétence deviennent préoccupants. L’actualité nous en donne actuellement des exemples. Depuis des décennies, le gouvernement et les politiques se plaignent d’un manque de coopération des partenaires sociaux. Or, voilà que le 11 Janvier dernier, ceux-ci (sauf les irréductibles), conscients des changements de l’environnement économique, se sont mis d’accord pour faire évoluer le code du travail pour essayer de donner aux entreprises françaises de meilleurs moyens de s’adapter rapidement aux évolutions chaotiques du monde économique. Cet accord a été salué comme une grande première et une grande avancée. Mais voilà ! C’était sans compter sur les politiques dont un certain nombre vont tenter de détruire cet accord au nom de principes d’un autre temps et d’une vision de la société relevant du siècle dernier. Tout en faisant partie de la majorité présidentielle, l’extrême gauche parlementaire s’engage dans une manœuvre de destruction totale de cet accord. La tranche d’impôt à 75% en est un autre exemple. Cet impôt se voulait, et dieu sait si on nous en a rabattu les oreilles, un acte de justice en demandant aux plus gros contribuables un effort spécifique dans le redressement des comptes publics. Ayant été censuré par le Conseil Constitutionnel, ce projet vient d’être modifié de façon totalement injuste et aberrante. Voulant à tout prix que cette promesse du candidat d’impôt de 75% pour les plus riches, il a été décidé qu’il serait acquitté par les entreprises ! On cherche désespérément à relancer la compétitivité et on ajoute, en plus de la taxation des heures supplémentaires, une taxe nouvelle sur les entreprises ! C’est à désespérer de l’intelligence de ceux qui nous gouvernent. Rien ne permet, en effet, d’être sûr que le salaire net sera modifié. Par contre, il est certain que tous ceux qui ne sont pas salariés ou qui appartiennent à ce qu’on ne peut considérer comme une grande entreprise (comme les clubs de football), seront exemptés de cet impôt supplémentaire … et ils sont au moins aussi nombreux que les patrons du CAC 40. Les vedettes du football, du tennis et d’autres sports, les acteurs à succès (du moins ceux qui ne sont pas partis à l’étranger), se verront ainsi épargnés et n’auront pas à participer à l’effort que l’on demande, sans état d’âme et malgré les promesses de campagne, aux classes dites moyennes. Tout cela relève d’un bricolage incompréhensible et dogmatique. Enfin, l’aménagement du temps scolaire est un autre exemple emblématique. Il y a quelques mois, tout le monde sans exception était d’accord pour dire que la semaine de 4 jours instituée par le Président de la République précédent était une mauvaise mesure, contraire au bien-être des enfants. La semaine de 4,5 jours vient d’être rétablie … et la grande majorité des élus locaux refusent de l’appliquer, soutenus par l’ensemble du corps enseignant qui n’en est pas à une contradiction près. Que peut-on constater en analysant ces trois exemples (parmi d’autres) ? Dans le premier cas, on trouve en action une classe politique et syndicale qui fait son beurre avec la haine du patron et de l’entrepreneur. Elle caresse dans le sens du poil la partie la plus défavorisée de la population, sensible à la démagogie et au populisme. Dans le second cas, il s’agit là aussi d’une promesse démagogique de la campagne présidentielle, caricaturant les « grosses fortunes » pour faire la chasse aux voix de toute une partie de la population, sans aucune analyse de la faisabilité d’un tel engagement. Dans le dernier cas, il s’agit de donner la préférence à des considérations financières et salariales au détriment des enfants. On peut donc résumer ces trois exemples en deux mots : égoïsme catégoriel et démagogie. Mais il y a pire. Le Parti Socialiste s’est toujours présenté comme le gardien de la morale en politique. Après l’affaire DSK, voilà que l’on apprend que J. Cahuzac, ministre chargé du budget et de la répression de la fraude fiscale, a été propriétaire d’un compte en Suisse (600.000 €) pour échapper au fisc français ! A la démagogie et l’égoïsme, s’ajoute le mensonge d’Etat et l’immoralité.

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