Borgia // Saison 2. Episodes 5 et 6. Ascension / Pentecost.
Les choses évoluent encore une fois dans Borgia. Sauf que cette semaine, ce n'était pas la violence qui était le maitre mot, mais bien plus la torture psychologique de ces
personnages. En effet, Cesare fait un retour triomphal à Rome. Il veut profiter de cette gloire soudaine pour que son père lui accorde sa révocation. Bien évidemment, Rodrigo ne l'entend pas de
cet oeil dans le sens où il va tenter de tout faire pour qu'il ne puisse pas quitter ses fonctions au sein du Vatican. C'était un bien bel épisode tout de même que "Ascension".
Il permet de voir les petites manigances de Cesare. Et c'est justement ce que j'aime dans cette série. Je ne sais pas vraiment ce qu'il faut attendre non plus des petits secrets des cardinaux que
Cesare délivre comme bon lui semble afin de faire chanter les uns et les autres (surtout le secret de Della Rovere qui aime sodomiser des hommes plutôt que coucher avec des femmes). Les terribles
vices de chacun sont donc mis à jour, mais ce n'est pas pour autant que la série se perd dans le grand déballage. Il n'y a qu'un secret que l'on connait déjà qui est utilisé à l'écran.
Cesare est un personnage étonnant qui prend de plus en plus d'ampleur. J'aime comment les scénaristes le font évoluer. Au fond, maintenant qu'il n'est plus au Vatican, il peut faire plus ou moins
ce qu'il veut sans devoir suivre les ordres de son père. Reste à savoir comment Rodrigo va faire en sorte qu'il revienne près de lui. Peut être par la folie de son père qui pourrait lui donner
l'occasion de profiter de sa faiblesse. C'est une question que je me pose encore. Mais bon, je fais confiance à Cesare dans le sens où il s'agit de l'un des meilleurs personnages de
Borgia. Sans aucune contestation possible. Dans "Pentecost" il va encore une fois nous prouver qu'il s'agit bien d'un personnage fascinant. Il va notamment aider
sa soeur à récupérer son enfant, tout cela en le faisant passer pour le sien et en le confiant à sa soeur. La scène de baisers échangés entre Cesare et Lucrezia était drôlement perverse. J'aime
bien l'idée que l'on ait une histoire d'inceste dans Borgia. C'est tout ce que l'on pouvait attendre d'une telle série.

Bien qu'Alfonso soit prêt à tout entendre, c'est le mot de trop. La relation entre Lucrezia et les hommes est vraiment perverse. Le personnage a bien été développé depuis la saison dernière et maintenant elle est une vraie Borgia dans l'âme. Elle n'a pas froid au yeux. La scène la plus dérangeante reste surement celle où elle doit coucher avec son mari devant son père afin de prouver qu'il y a bien pénétration et donc consommation du mariage. Pauvre Lucrezia tout de même. Mais elle suit les directives de son père, sans suivre ses propres choix. La scène entre les deux personnages dans l'épisode 4 prouvait justement à quel point Rodrigo avait la main sur sa fille même si cette dernière n'était pas du tout d'accord. De son côté, Rodrigo commence à perdre la tête dans "Pentecost". En effet, alors qu'un violent orage s'abat sur Rome, le toit qui abrite les ébats de Guilia et Rodrigo s'effondre.

Note : 8/10. En bref, toujours aussi bien mené. Cette fois ci au détour de beaux dialogues et de belles preuves d'amour des uns et des autres.