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La vente en ligne de médicaments, des perspectives intéressantes…mais pour qui ?

Publié le 03 avril 2013 par Fabricevezin @FabriceVezin

Depuis décembre 2012, le paysage économique des 22 000 officines sur le territoire national a sensiblement évolué. Et cela suite à l’adoption par la France d’une ordonnance transposant une directive européenne de 2011 autorisant la vente de médicaments sur Internet.

Conséquence de cela, la France a dû autoriser les premières pharmacies sur internet. Avec néanmoins des restrictions fortes sur le type de médicaments concernés par la vente en ligne, estimés à 455 en début d’année 2013. Mais en quelques semaines, nous sommes passés de 455 spécialités disponibles sur Internet, à près de 3 500 familles de médicaments autorisés à être vendus en ligne, représentant ainsi plus de 10 000 médicaments.

Que s’est-il passé pour arriver à ce rapide changement de volume ?

La vente en ligne de médicaments a fait sa révolution en France

Pas moins qu’une intervention du Conseil d’État le 15 février 2013, qui a ouvert le commerce en ligne à tous les médicaments vendus sans ordonnance.

Il a en effet décidé de suspendre un article du code de santé publique, l’article article L. 5125-34 qui excluait de la vente en ligne les médicaments dits à « prescription médicale facultative » (utilisés pour soigner rhume, allergie, maux de gorge, brûlures d’estomac, douleur légère) et qui ne nécessitent pas forcément d’ordonnance mais ne sont pas en accès direct car devant être délivrés par le pharmacien.

Le conseil d’état a considéré cet article comme non conforme au droit européen sur le sujet.

Cette décision change considérablement la donne, car cela étend la liste à pas moins de 3 500 spécialités de médicaments pouvant être vendus en ligne. A noter toutefois que les médicaments sous prescription restent interdits à la vente en ligne.

Retour sur la chronologie des faits

Novembre 2012, lancement du site internet d’un pharmacien à Caen, Philippe Lailler, proposant la vente en ligne de médicaments.

Le 19 décembre 2012, présentation par Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé, d’une ordonnance autorisant la vente de médicaments en libre accès sur Internet. (La France devant se conformer à une directive européenne de 2011 avant le 2 janvier 2013).

Le 21 décembre 2012, publication au Journal officiel de nouveaux articles du code de la santé publique fixant le cadre de la vente des médicaments sur internet par les pharmaciens d’officine. 455 spécialités autorisées à ce stade.

Le 31 décembre 2012, adoption par décret n° 2012-1562 relatif au renforcement de la sécurité de la chaîne d’approvisionnement des médicaments et à l’encadrement de la vente de médicaments sur internet, de l’ordonnance du 19 décembre.

Le 14 février 2013, le juge des référés du Conseil d’État décide de suspendre l’exécution de l’article L 5125-34 du code de la santé publique qui restreignait la liste des médicaments pouvant être vendus sur internet par une pharmacie. Près de 3 500 familles de médicaments autorisées à la vente. Seuls les médicaments soumis à prescription obligatoire sont interdits à la vente en ligne par une pharmacie. Précisons que cette décision intervient après la saisie par Mr Lailler du Conseil d’Etat pour une demande de suspension de l’exécution des dispositions de l’ordonnance du 19 décembre 2012.

Le 1er mars 2013, tous les médicaments sans ordonnance peuvent être vendus en ligne.

On sait ce qui peut être vendu en ligne, mais qui a le droit de vendre en ligne ?

A priori, tous les pharmaciens diplômés, titulaires d’une officine de pharmacie physique et inscrits au Conseil de l’Ordre des Pharmaciens.

Et leurs demandes de création d’un site de commerce doivent être déposées auprès du directeur général de l’agence régionale de santé (ARS) territorialement compétente et faire l’objet d’une déclaration à l’Ordre National des Pharmaciens. Pour les sites déjà existant, ils ont jusqu’au 31 mars 2013 pour obtenir l’autorisation de l’ARS.

Pour être sûr de ne pas acheter des médicaments contrefaits, une liste des sites autorisés sera publiée sur le site de l’ordre des pharmaciens. De même, un logo sera élaboré pour être apposé sur les sites autorisés afin d’indiquer leur bonne conformité.

Les pharmaciens précurseurs de la vente en ligne en France 

A tout seigneur, tout honneur. C’est en novembre dernier qu’un pharmacien de Caen, Philippe Lailler fut le « pionnier » en ouvrant un site de vente de médicaments en ligne. Sur le site de cette pharmacie « La pharmacie de la Grâce de dieu », il était possible de se procurer des médicaments délivrés sans ordonnance, alors que la France n’avait pas encore transposé, au niveau national, la directive européenne de juillet 2011 précisant les conditions de la vente à distance de médicaments. http://www.pharma-gdd.com/

Pour commander des médicaments sans ordonnance, l’internaute doit créer un compte, le règlement pouvant ensuite être effectué par carte bancaire (chèque ou virement). La livraison s’effectuant sur toute la France en 48 ou 72 heures. On se souvient que cette initiative avait fait grand bruit dans les médias en fin d’année, compte tenu de son caractère unique et profitant du positionnement flou de la France sur le sujet depuis quelques années.

Second pharmacien à avoir bravé « l’interdit », Cyril Tétart, propriétaire d’une officine à Villeneuve d’Ascq : la pharmacie du Bizet. Qui a donc lancé son site de vente en ligne de médicaments avant l’ordonnance de décembre, LaSante.net http://lasante.net/ .

Parmi les fonctionnalités proposées par le site, notons que, pour commander un médicament, le patient doit se soumettre à plusieurs contrôles entièrement automatisés : confirmation de lecture de la notice, vérification de la quantité maximale autorisée pour chaque médicament, détection des interactions médicamenteuses éventuelles entre les médicaments commandés, les commandes précédentes et le traitement que le client déclare suivre par ailleurs. De plus, l’internaute peut poser une question en ligne, ou demander à être rappelé par un pharmacien.

Grâce à un système de filtres, LaSante.net facilite aussi la sélection du médicament le plus adapté au patient : par symptôme, maladie, type de médicament (homéopathie, phytothérapie, médicament générique…), forme (comprimé, sirop…), type de patient (enfant, femme enceinte ou allaitante…).

Cliquer pour visualiser le diaporama.

Depuis on peut citer également le site Pharmashopi : http://www.pharmashopi.com/   , vitrine web d’une officine située à Domène,  gérée par la société Gatpharm. Qui avait développé il y a deux ans le site de e-commerce Pharmashopi.com qui était jusqu’à présent réservé à la vente de produits de parapharmacie et de médicaments hors France. Aujourd’hui le site propose la vente en ligne plus de 5 000 produits pharmaceutiques et para-pharmaceutiques.

Un marché sur lequel lorgnent des acteurs très divers

En effet, au cours de ces derniers, le secteur de la vente en ligne de médicaments s’est enrichi de nouveaux acteurs web. Il faut dire que cette phase de mise en place est une réelle opportunité pour des pure players tels que les places de marché web, les comparateurs en ligne ou tout autres prestataires de services.

On peut citer :

Les places de marché

Telle que 1001Pharmacies, première place de marché web permettant aux pharmacies de vendre leurs produits de santé sur Internet, développée par la société eNova Santé. Pour les fondateurs, Cédric O’Neill, (Pharmacien et Président) et Sabine Safi (Directrice Générale), la société vise à devenir un acteur majeur et fédérateur du secteur en pleine évolution de la santé en ligne en France. D’après Cédric O’Neill, près d’un tiers des officines françaises sont prêtes à faire de la vente de médicaments sur internet (un marché potentiel de plus de 7300 officines, quand même).

1001pharmacies

Elle a obtenu le soutien de la Région Languedoc-Roussillon, d’Oséo et de l’Union Européenne et est accompagnée dans son développement par Via Innova (34), La Financière des Entrepreneurs et Ki Partners depuis le lancement de sa plateforme en octobre 2012.

Comment cela fonctionne pour le pharmacien qui souhaite inscrire sa pharmacie sur le site 1001pharmacie ?

Après s’être inscrit sur le site, le pharmacien ouvre un compte et saisi les produits, avec les informations nécessaires (dont le code CIP), qu’il compte voir répertorier dans la base de données de la plateforme. A partir de ce moment, les produits sont proposés à la vente, et les clients peuvent choisir de venir récupérer leurs produits sur place à la pharmacie ou de se faire livrer en colissimo. Côté pratique, le site propose une carte de France Google Map qui permet de sélectionner une pharmacie en fonction de son lieu d’habitation. 1001Pharmacies.com : http://www.1001pharmacies.com

Les comparateurs en ligne

A l’image d’une jeune entreprise toulousaine, qui via son site encore à une version béta, unooc.fr http://www.unooc.fr/ se propose de référencer uniquement sur son site, les pharmacies respectant la réglementation française sur la vente en ligne de médicaments.

Dans la lignée des hôpitaux ou les médecins, les officines (virtuelles et réelles) font l’objet de comparaisons de toute sorte. Dernier exemple en date, le site Monpharma 24 (http://www.monpharma24.fr/ ). Proposé par Alliadis, filiale du Groupe Cegedim, et qui permet de localiser en un clic les pharmacies équipées de distributeurs automatiques de parapharmacie.

Les prestataires de création de site pour professionnels de santé

A l’image des prestations proposées aux médecins pour  créer leur site professionnel, les pharmaciens d’officines sont également la cible d’une multitude de prestataires proposant une gamme de services allant de la création du site à la gestion de l’officine en ligne. A coup sur, les évolutions de ces derniers mois vont (re)dynamiser le marché.

Citons de manière non exhaustive et sans ordre particulier ; Pharmadomicile (http://www.pharmadomicile.biz/) , pharminfo (http://www.pharminfo.fr/), ACS websanté ( http://www.acs-websante.com/), interpharma (http://interpharma.fr/),…

Sans oublier la grande crainte de la profession ; Michel-Edouard Leclerc

Car avec la décision du conseil d’Etat de lever la limite des 455 produits commercialisables sur Internet sans ordonnance, cela donne un espoir supplémentaire à Michel-Edouard Leclerc d’obtenir du gouvernement, l’autorisation pour ses  210 docteurs en pharmacie de vendre des médicaments sans ordonnance au sein de ses 180 parapharmacies.

D’autant que celui-ci ne cesse d’investir dans le domaine, avec notamment la récente prise de contrôle de Eye’at, éditeur des sites Candelens (lentilles) et Santessima (parapharmacie).

Cette volonté est affichée depuis 2008 par le biais de campagnes publicitaires, dont la dernière en date s’affiche sur les écrans depuis quelques mois « Nos docteurs en pharmacie n’ont toujours pas le droit de vendre des médicaments sans ordonnance. Oui, on marche sur la tête« .

Ses plus farouches opposants, les groupements de pharmaciens, ont répliqué avec une parodie de la publicité réalisée par Leclerc, placardées dans certaines officines. Renvoyant l’enseigne au scandale de la viande de cheval : « La grande distribution ne contrôle pas la composition de ses lasagnes mais souhaite vendre des médicaments… Oui, on marche sur la tête! »

La décision du conseil d’état met en émoi la corporation des pharmaciens

Le ministère de la Santé a fait savoir qu’il en prenait acte de la décision du conseil d’Etat ». La présidente du Conseil national de l’ordre des pharmaciens, Isabelle Adenot, a jugé « préoccupante » cette décision.

On peut dire que cette (r)évolution du modèle économique lié à la vente de médicaments met en émoi l’ensemble de la corporation des pharmaciens. D’après une enquête récente réalisée par le site « le Quotidien du Pharmacien », 80% des pharmaciens d’officines serait défavorables à la vente de médicaments sur internet.

En effet l’Ordre des pharmaciens, les syndicats et les groupements d’officines sont très inquiets de cette brèche ouverte dans le monopole officinal. Mettant en avant le rôle essentiel de conseil du pharmacien vis-à-vis de la vérification des antécédents, du risque de surconsommation ou de mésusage, du respect des contre-indications lors de la prise d’un traitement. Pointant son aspect psychologique et social dans l’aide au patient et son suivi du traitement.

S’interrogeant également sur l’utilisation du dossier pharmaceutique dans le cas d’une vente en ligne et du même coup, sur la confidentialité des données personnelles. Et dernier argument, et pas des moindre, le risque de falsification et la contrefaçon des médicaments. S’appuyant pour cela, sur une étude de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui indique que 50% des médicaments vendus en ligne sont contrefaits.

L’intérêt géographique est également remis en cause par la Fédération des syndicats pharmaceutiques qui précisent que personne ne se trouve à plus de 15 minutes d’une pharmacie en France, qui compte près de 22.000 officines réparties sur tout son territoire.

Bien que contraint, par la décision du Conseil d’État, d’accepter le commerce en ligne de l’ensemble des médicaments non prescrits, le ministère de la santé tente « de freiner » la vente de médicaments sur Internet. Cette tentative prend la forme d’un arrêté de bonnes pratiques, encadrant les conditions de ventes en ligne des médicaments, dans lequel de nombreuses mesures restrictives sont envisagées :

  • Les pharmaciens seront contraints de pratiquer les mêmes prix en ligne et en pharmacie.
  • Les médicaments seront même plus chers sur Internet puisqu’il faudra ajouter le coût de la livraison au prix de vente.
  • les quantités vendues seront limitées aux doses maximales mentionnées par l’autorisation de mise sur le marché
  • Les pharmaciens auront également l’obligation d’avoir en stock, dans les ­officines, la totalité des produits mis en vente sur Internet.
  • Les pharmaciens auront l’obligation à répondre aux questions posées par leurs e-clients et à recueillir les données concernant leurs antécédents.
  • Les pharmaciens devront mettre en place une stricte séparation sur 2 sites internet différents des ventes de médicaments et de produits de parapharmacie.

Si certaines de ces mesures sont légitimes vis-à-vis de la santé et des conditions d’utilisation d’un médicament, d’autres sont présentées comme des entraves au développement de ce nouveau canal de distribution, voir absurde, pour l’Autorité de la concurrence, qui se montre de son côté, très favorable à la vente en ligne.

Sur le champ de la communication grand public, le ministère de la Santé est également actif avec le lancement de la campagne « Vous pouvez acheter des médicaments sur Internet, mais pas à n’importe qui » afin de sensibiliser les potentiels acheteurs en ligne.

On s’organise également un niveau régional, à l’image de la FEDMED (Fédération Pharmaceutique Méditerranéenne) qui propose une websérie de 5 épisodes consacrée à la défense du métier de pharmacien. Un programme accessible depuis le site : http://jenaibesoin.fr/films.html relais d’une campagne de sensibilisation « Mon pharmacien, j’en ai besoin ! » créée en réponse aux attaques de la grande distribution, aux problématiques de vente en ligne ou encore de traçabilité des médicaments.

De son côté, l’Union de syndicats de pharmaciens d’officines (USPO) s’oppose également à l’autorisation de vendre en ligne les médicaments sans prescription et a lancé sa campagne avec des slogans de type « Votre santé n’est pas un commerce !” et “Je tiens à ma pharmacie”. Son vice-président national, Jean-Jacques Perrimond, propriétaire d’une pharmacie à Gap, et également président de l’Union des syndicats de pharmaciens des Hautes-Alpes (USPHA) indique que « Les gens, dans l’ensemble, ne sont absolument pas partants pour internet ».

Ça grogne également sur les réseaux sociaux, avec le collectif « pigeons pharmaciens. Qui alerte, via Facebook et Twitter, sur la dégradation de la situation professionnelle des pharmaciens.

https://www.facebook.com/PigeonsPharmaciens / https://twitter.com/PigeonPharma

Cliquer pour visualiser le diaporama.

Et qu’en pensent les français ?

D’après l’infographie publiée par la société Hexpress Healthcare, concernant les Français et la vente de médicaments en ligne, on apprend que ceux-ci pratiquent peu l’achat en ligne de médicaments.

Ils sont entre 3 et 9% à avoir déjà achetée en ligne (selon s’il s’agit de médicaments sur ou sans ordonnance).

Entre 17 et 26% d’entre eux seraient prêts à en acheter, avec des motivations liées au prix (50%), au fait de pouvoir éviter une consultation chez le médecin (38%) et aux facilités liées à la livraison, au gain de temps (12%).

Un récent sondage(1) LH2 pour Metro montre que plus de 80% des Français sont réticents à acheter leurs médicaments sans ordonnance, en ligne. Précisant que 74% des sondés craignent ainsi que les produits y soient de moins bonne qualité, voire contrefaits.

Toutefois, le même sondage précise que l’argument financier retient l’attention des Français : 56% se disent alléchés par la perspective de meilleurs prix.

Un marché français « très lucratif »

Les Français sont de gros consommateurs de médicaments. En 2011, la consommation annuelle par habitant était de 48 boites de médicaments, soit près d’une boîte par semaine…En termes de volume, pour la même année, le marché français des ventes de médicaments a atteint environ 27,6 milliards d’euros (source : ANSM). Réparti  à 21,7 milliards d’euros dans les officines et à environ 5,9 milliards à l’hôpital. En précisant toutefois que 85 % des ventes réalisées en pharmacie d’officine concernait des médicaments remboursables.

En 2012, selon un bilan de Celtipharm, le volume des ventes de médicaments hors prescription a représenté 530 millions de boîtes (en incluant les médicaments vendus en avance de prescription), soit une baisse de 0,2% par rapport à 2011. Baisse de 1,5 % également du côté des médicaments sous ordonnance, soit 2,53 milliards de boîtes…Signe à souligner, c’est la première fois en dix ans que la consommation de médicaments montre une inflexion en France.

Toutefois, exprimé en chiffre d’affaires, les ventes de médicaments en vente libre (7,6% du total) étaient en hausse d’un peu plus de 3% en 2012, alors que la valeur des médicaments prescrits baissait de 2,4%,

Chiffre d’affaires, qui semble bien se porter si l’on se réfère à la dernière étude réalisée par la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA), qui a analysé 77 professions dans 11 secteurs d’activité. Pour l’année 2010, les pharmaciens ont dégagé le résultat courant le plus élevé des 77 professions, avec 125.260 euros pour un chiffre d’affaires moyen de 1.423.500 euros. (voir mon précédent article*  « La e-santé peut-elle se faire sans la e-pharmacie en France ? »)

Alors, internaute ou client ? Patient ou consommateur ?

Il sera intéressant d’observer la réaction des internautes dans les prochains mois concernant leur intention d’achat de médicaments en ligne. Les arguments tarifaires et de praticité offerts par la vente sur internet supplanteront-ils la relation directe et le conseil. Wait and see !

Il est flagrant de constater également « le pessimisme » (pour ne pas dire plus) de la corporation des pharmaciens autour de l’apport de l’internet dans son canal de distribution traditionnel. Une épine supplémentaire dans le pied de cette profession qui semble toutefois craindre beaucoup plus les velléités de la grande distribution pour la vente de médicaments.

En témoigne, la dernière opération d’information menée par l’Ordre national des pharmaciens, sur l’ensemble du territoire. Elle a pour nom : « Gardons les pieds sur terre ! » et a pour objectif, d’expliquer aux Français qu’ « être docteur en pharmacie ne suffit pas pour délivrer des médicaments ».

Une sorte de « pied de nez » à la dernière campagne de communication menée par les centres Leclerc et qui a pour signature « Nos docteurs en pharmacie n’ont toujours pas le droit de vendre des médicaments sans ordonnance. Oui, on marche sur la tête ».

Et vous, qu’en pensez-vous ?

PS : Retrouvez  les éléments visuels de cet article sous la forme d’un tableau blanc, en cliquant ici.

Pour en savoir plus :

(1)   Article du site metrofrance.com « Vente de médicaments sur Internet : l’e-pharmacie doit encore convaincre »-26-03-2013

Détails sur l’ordonnance du 14 février 2013 par le Juge des référés :

  • Lien vers le communiqué du Conseil d’État
  • L’ordonnance du conseil d’état

*précédent article sur le sujet « La e-santé peut-elle se faire sans la e-pharmacie en France ? »

Le blog Unooc : http://www.unooc.fr/blog/

Campagne d’information « gardons les pieds sur terre ! – site de l’Ordre national des pharmaciens

Démographie pharmaceutique au 01/01/2012-Ordre national des pharmaciens :



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