Google a décidé de se passer des services de WebKit pour les prochaines versions du navigateur Chrome. Le moteur de recherche a en effet annoncé le développement d’un nouveau moteur de rendu, Blink, un fork de WebKit lui aussi open-source, mais mieux adapté aux besoins de Google.
Depuis 2005 et sa mise à disposition en open-source par Apple, WebKit (lui-même un fork de KHTML) s’est petit à petit imposé au sein de la majorité des navigateurs web, qu’ils soient de bureau et surtout mobiles. Safari en a fait son moteur, tout comme Opera, le butineur du système Symbian S60, Konqueror, chez BlackBerry ou Samsung… Pourquoi vouloir se débarrasser de ce populaire moteur ? Google explique sa décision en invoquant l’architecture multi-process différente de Chromium, la déclinaison open-source de Chrome dont il tire ses fonctionnalités. Cette architecture diffère sensiblement de celle des autres navigateurs WebKit, ce qui rend le développement de Chromium plus complexe. Les ingénieurs de Google se sentaient enfermés dans la complexité de l’écosystème de WebKit; au final, intégrer le flux de développement de Chrome au sein de WebKit ralentissait tout le monde, précise Alex Komoroske, directeur produit pour la plateforme OpenWeb.
Blink apportera, d’après Google, de meilleures performances et un code plus léger pour les différentes moutures de Chrome, celles de bureau évidemment mais aussi sur Android. On verra par la suite comment la scène bouillonnante des navigateurs web s’animera sous la pression de ce nouveau moteur, mais Opera a d’ores et déjà annoncé vouloir intégrer Blink en lieu et place de WebKit.