Gestion du logement social

Un nouveau projet du gouvernement de David Cameron a fait réagir fortement au Royaume-Uni : celui d'augmenter le loyer des logements sociaux dont une chambre ou plus est vacante. L'objectif affiché est pousser les familles dont les enfants quittent le nid familial, à changer de logement pour un plus petit. Les opposants à la réforme mettent en perspective les problèmes de l'absence de fluidité dans le par actuel.

Le problème n'est pas spécifique au Royaume-Uni. En France aussi, les bailleurs sociaux sont confrontés à des situations de sous-occupation de certains appartements, alors que dans le même temps, on constate une sur-occupation d'autres appartements. Ainsi, certains couples à la retraite (ou le dernier survivant) occupent des logements de 4 ou 5 pièces qui leur ont été attribués il y a plus de 20 ans. Cela peut les intéresser pour pouvoir accueillir leurs enfants ou petits-enfants de passage.

Ce problème soulève la question de l'objectif du logement social : trouver une solution à tous les besoins (voir les envies), ou aux besoins principaux (voir vitaux) ?
Dans le contexte budgétaire actuel, en France comme dans de nombreux autres pays, il semble malheureusement qu'il faille se restreindre à la dernière réponse. Et, alors, la solution retenue par le gouvernement Cameron ouvre une piste de réflexion. Elle peut être considérée comme extrême aux vues des conditions (dès la première chambre inoccupée, 25% d'augmentation à partir de la seconde chambre ...), mais elle mérite cependant d'être analysée.

Toutefois, il ne faut pas mélanger les priorités. La situation du parc locatif social en France, et plus particulièrement en Ile-de-France, est particulièrement dégradée. Il y a un réel manque de logements, surtout au vu des prix du parc privé. De plus, avec les nouvelles tendances socio-culturelles, les tensions les plus fortes sont sur les petits logements pour permettre aux jeunes de dé-cohabiter ou aux couples divorcés de se séparer physiquement.