Les paradis fiscaux aux sociétés-écrans multiples seraient principalement établies dans les îles Vierges britanniques, aux Caïmans, aux îles Cook, aux Samoa ou encore à Singapour. Ils représenteraient, selon les experts, l'équivalent du Produit intérieur brut (PIB) des États-Unis et du Japon réunis. Colossale somme d'argent qui échapperait ainsi à la fiscalité de nombreux pays.
A la tête de ces détenteurs de comptes "offshore", diverses grandes fortunes de tous pays, telles l'ancien ministre des finances de la Mongolie, des proches de Vladimir Poutine, les filles du président de l'Azerbaïdjan, une collectionneuse d'art espagnole, des escrocs de Wall Street, des milliardaires indonésiens et bien d'autres. Mais, c'est aussi une pratique de plus en plus répandue chez les particuliers qui cherchent également à échapper au poids de la fiscalité qui leur est imposé. Ainsi, des dentistes américains ou grecs apparaissent sur cette liste. Concernant la France, 130 noms sont donnés; parmi eux, celui de l'homme d'affaires Jean-Jacques Augier, l'un des trésoriers de la campagne de François Hollande, qui aurait investi en Chine en 2005 et bénéficié d'argent placé sur des comptes "offshore" dans les îles Vierges britanniques.
La légalité de ses investisseurs, sérieusement mise en doute, reconditionnera-t-elle pour autant une nouvelle donne plus saine et plus juste au marché international de la finance?
L'enjeu économique du monde ne pourra pas éternellement fermer les yeux.