La Journée internationale pour la sensibilisation au problème des mines et l’assistance à la lutte antimines est l'occasion de nous rappeler que "s’ils ne reçoivent pas le soutien nécessaire, les survivants des mines et des restes explosifs de guerre risquent de connaître toute leur vie durant la pauvreté et la discrimination et de rester sans soins médicaux adéquats ni services de réadaptation."
Cette Journée internationale a suscité plusieurs initiatives dans le monde, notamment au Liban où la FINUL, la Force intérimaire de l'ONU au Liban, sensibilise les jeunes sur les dangers des mines.
Autre exemple, la coopération monégasque en matière de lutte contre les mines. Au total, 90 hectares de terrains ont été déminés, principalement en Croatie (50 ha) et en Jordanie (35 ha). En Croatie, le partenariat avec le CROMAC (Croatian Mine Action Center) a permis d’améliorer la sécurité des 22.000 personnes vivant dans les communes voisines des zones déminées, ainsi que les 166.000 visiteurs annuels des parcs naturels et nationaux concernés. En matière d’assistance aux victimes, la Coopération monégasque a financé la restauration et l’équipement du centre d’accueil MARE qui peut accueillir, chaque année, 600 à 700 enfants et jeunes adultes victimes de mines et autres traumatismes (soutien et réadaptation psychologique, activités sportives et manuelles…). En Bosnie-Herzégovine, le soutien aux activités de Handicap International a permis, outre le déminage humanitaire, de développer des activités telles que l’éducation aux risques liés aux mines (35.000 personnes sensibilisées) et le développement touristique.
Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies souligne l'importance d'éliminer les mines et les engins explosifs de guerre: "Le travail de déminage contribue à la paix, permet le développement, aide les nations en transition et sauve des vies."
Peter Maurer, Président du comité international de la Croix Rouge précise: "Trop de mines menacent toujours des communautés. Celles-ci continuent de souffrir du retard pris pour le nettoyage ce qui met toujours leur vie en danger et les empêche d’agrandir leur espace cultivable."
Ci-dessous en audio, le Lieutenant-colonel Karin De Brabander, de l’État-major de la FINUL à Naqoura au Liban (propos recueillis par Jean-Pierre Amisi Ramazani)