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Contre la république du fric et des menteurs

Publié le 04 avril 2013 par Blanchemanche

Une démocratie réelle maintenant !
Cahuzac a donc été obligé d'avouer devant les juges et publiquement qu’il avait fraudé et menti. Il l’a fait avec une assurance, une arrogance sans nom, celle des hommes du pouvoir. Lui, le champion de la lutte contre la fraude fiscale, le donneur de leçon de la rigueur qui a prôné l’austérité à toute la population, aux 5 millions de chômeurs comme aux 10 millions de pauvres qui ont moins de 900 euros par mois, non seulement jouit d'une solide fortune mais blanchissait en Suisse l'argent qu'il détournait du fisc !

Les complaisances de l'argent et du pouvoir« Faute morale  impardonnable», s'indigne Hollande alors que Moscovici nie toute « complaisance ». Mais qui peut croire que personne n’était au courant ? Qui peut croire que Cahuzac n'a pas bénéficié de complaisance ? Qui peut croire que, quand il a demandé à Cahuzac de démissionner, Hollande n'était pas au courant ? Il n'a même pas affirmé le contraire lors de sa déclaration suite au conseil des ministres. Il s'est contenté de ne rien dire pour tenter de sauver le peu de crédibilité de son gouvernement face à une impopularité croissante. Les quelques mesures qu'il a annoncées ne changeront rien et ne convaincront personne.La complaisance est par trop évidente. Elle s'affiche à travers toutes les affaires qu'elles touchent la droite, Woerth, Lagarde, Tapie , Sarkozy ou, maintenant, la gauche. C'est la complaisance de la république « des copains et des coquins »Petits et gros mensonges d’État...Par delà la médiocrité, la vénalité et la corruption des plus avides, il y a celles des sommets d'un monde politique qui n'est là que pour servir les puissances de l'argent. Le véritable scandale est le mensonge officiel de Hollande qui, après Sarkozy, vient nous expliquer que lutter contre le chômage et le recul social c'est satisfaire toutes les volontés de cette minorité parasite. L’affaire Cahuzac est bien la crise d’un régime où argent et pouvoir ne font qu’un.La démocratie maintenantLa droite et l'extrême-droite voudraient tirer bénéfices du discrédit du gouvernement mais les uns et les autres participent du même monde politique. La droite et l'ancien président des riches, traînent une lourde gamelle, la démagogue millionnaire Le Pen ne vaut pas mieux. Les uns et les autres ne rêvent que d'accéder au pouvoir pour servir les intérêts des classes dominantes.Pour ne pas les laisser tirer les marrons du feu, il est urgent que le monde du travail interviennent politiquement pour mettre fin à cette république des riches et imposer, par ses mobilisations et son organisation, un pouvoir qui annule la dette et se débarrasse de la main mise des capitalistes sur les finances publiques, qui garantisse les droits des travailleurs et de la population et leur permette d'exercer leur contrôle sur la marche de la société et de l’État. Nous voulons une réelle démocratie maintenant comme le clamaient les indignés d'e l'Etat espagnole, une démocratie par en bas qui interdise le cumul des mandats, impose le contrôle direct et la révocabilité des élus et mettent les puissances de l'argent hors d'état de nuire. 



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