Ce mardi 2 avril 2013, après un grand succès en décembre 2012 dans le cadre de leur tournée autour de leur dernier album "Sunset", le groupe Superbus était de retour à l'Olympia pour le plus grand plaisir des fans, avec une vingtaine de titres interprétés.
La première partie était assurée par un jeune groupe composé d'une chanteuse avec une très belle qualité vocale et de ses deux musiciens. L'un au clavier puis à la basse et l'autre sur MPC. Un style musical plutôt pop, tinté d'electro et de dubstep, nous rappelant de temps en temps la chanteuse M.I.A.
Avec un public certes très attentif mais peu réceptif, le groupe ne lâchera rien jusqu'à la fin de leur prestation, avec une très bonne présence, en accord avec la musique, incitant le public à bouger, et celui-ci se laissant conquérir de plus en plus pour offrir une intensité d'ovations en crescendo, jusqu'à l'avant-dernière chanson. On regrettera que le groupe ne se soit pas présenté que ce soit pour le nom du groupe que pour les noms de chaque membre. Il nous faudra attendre la fin du concert pour regarder l'affiche à l'entrée de l'Olympia et voir qu'il s'agissait des About The Girl. Ceci dit, ils s'en sont tout de même plutôt bien sortis et ont su susciter notre intérêt.
Mais ce soir là, nous étions venus voir Superbus et pour vous dire, nous avions rendez-vous en terre inconnue. En effet, outre les plus grands tubes qu'on a tous déjà entendu au moins une fois, et parfois même chantonné, c'était l'occasion pour Urban Fusion de découvrir un peu plus ce que ce groupe avait à nous offrir. Mais avant de vous livrer le verdict de ce voyage découverte, parlons donc de ce concert.
Après vingts minutes d'entracte pour se remettre de la première partie et se préparer à accueillir "Jennifer et ses garçons", le groupe débarque sur scène avec All Alone, le premier extrait de leur dernier album, avant que la meneuse du groupe, perchée sur sa paire d'Isabel Marant fasse une dédicace au match opposant le PSG au FC Barcelone qui se déroulait au même moment, au Parc des Princes. Remerciant ceux qui, malgré cette grande rencontre, avaient quand même répondu présent à l'Olympia. On ne précisera pas qui, mais c'était justement le cas pour un membre de notre équipe.
Bien sur le football sera très vite mis de côté pour laisser place à ce pourquoi nous étions là: la musique! Oui, cette musique qui fait la particularité de Superbus. Cette pop-rock française aux sonorités très américaines en passant par un mélange de ska et de musique punk. Ce métissage musical que l'on retrouve également dans les paroles, où Jennifer, qui écrit les textes et compose la quasi-totalité des musiques, ne s'impose aucune barrière de langue. Retrouvant ainsi facilement l'identité Superbus sur les titres en français comme ceux en anglais. Une musique bien exécutée par des musiciens très à l'aise, qui se permettent quelques libertés avec leurs instruments (on pense par exemple au batteur, qui, pendant son jeu, lançait ses baguettes en l'air en plein milieu des morceaux mais qui aura l'intelligence de s'arrêter lorsqu'il en fait tomber une, sans toute fois déstabiliser la musique), le tout sublimé par l'acoustique de l'Olympia. Favorisant ainsi la bonne ambiance qui régnait ce soir là dans la salle.
Il faut le dire, quand Superbus joue, on a du mal à rester en place. Ceux qui étaient installés aux places assises (Mezzanine et Balcon) étaient aussi debout ou en mouvement sur leurs sièges. Et même quand on se force, l'excitation du public est tel que même figé, on sent quand même notre corps sautiller.
C'est clair, ce couple à 5 que forme le groupe, peut remercier leur public. Un public super réceptif et apparemment très fidèle qui connait les paroles de pratiquement toutes les chansons, les plus anciennes comme les plus récentes. On comprend très vite que les personnes présentes dans la salle ne sont absolument pas là par hasard.
Une parfaite osmose entre groupe et public qu'on ressentira particulièrement sur les plus grands tubes de leur carrière, sur lesquelles la chanteuse abandonne le micro à plusieurs moments pour laisser le choeur du public faire le show. Émotion garantie! Elle ne tardera pas à les remercier, très émue, sur le célèbre "Butterfly" pour toutes ces années. Douze, précisément.
Vient ensuite Apprends-Moi, un titre sur lequel une tradition semble s'être installée durant les concerts: la température est à son summum, le public dans la fosse se déshabille et lance toute sorte de vêtements sur scène. On a alors le guitariste Michel Gianovatti, qui a participé à la formation du groupe aux côtés de Jennifer Ayache dès 1999, qui intercepte un corset ou encore un caleçon à motif accroché sur le micro de la chanteuse. Mais celle ci trouve qu'en Mezzanine et Balcon, "ils sont pas assez dingues". Alors après avoir tenter de les "déshabiller" également, elle décide soudainement d'inverser les rôles, les fait tous lever et fait asseoir la fosse. Un grand moment! Cette "strip-tease party" sera finement suivi dans la setlist par "Gogo Dance Show". On vous laissez comprendre le lien. Mais on vous rassure tout de suite, le concert n'a pas fini en un grand bordel.
Non, le concert terminera sur cette touche festive qui nous a été offerte tout au long du show, avec notamment la salle entière qui chante "Joyeux anniversaire" au bassiste après qu'il ait soufflé sa bougie apportée sur scène par une petite fille (nous n'avons pour le moment, aucune information sur l'identité de celle-ci).
On est peut-être pas encore tout à fait fan, mais on connait désormais un peu plus le groupe grâce à ce voyage marqué par le charisme, l'humour, l’interactivité, la fête et le talent et on apprécie. En espérant que cette chronique, telle une carte postale, donnera envie à ceux qui comme nous, avaient quelques doutes au départ, de se diriger d'avantage vers la destination Superbus.
David Muhire La rédaction - Twitter : @urban_fusions