« I found her » (je l’ai trouvée) se dit Angelo Merendino, un jeune américain ordinaire lorsqu’il croise le regard de Jenifer. Après moultes hésitations, il trouve enfin le courage de lui dire son amour et, six mois plus tard, c’est dans un restaurant italien de Manhattan qu’il lui demandera sa main, un genou à terre, dans la plus pure tradition des romans à l’eau de rose. Ils se marient et font leur premiers pas de danse comme époux sur « in the mood for love » en plein Central Park, devant tous leurs amis et proches réunis pour l’occasion.
L’histoire romantique d’un homme et d’une femme qui fait rêver les petites filles, une histoire comme on aime les lire un dimanche soir au coin du feu, n’est-ce pas ?
Oui mais la suite ne ressemble pas à un conte de fées… Cinq mois de bonheur fou et Jen est diagnostiquée d’un cancer du sein. Cette « bataille qu’ils n’ont pas choisie », ils vont la vivre à deux, elle luttant au quotidien contre les cellules malignes et lui photographiant en noir et blanc toutes les étapes de l’épreuve qu’elle traverse. Dans ces images, il veut raconter les peurs, la solitude, la tristesse de sa femme. Les amis les abandonnent peu à peu lassés par les multiples récidives. Mais lui ne la laissera jamais tomber. « Tu dois me regarder dans les yeux, c’est la seule manière pour moi de supporter la douleur « lui dira-t-elle un jour du fond de son lit d’hôpital.
Le conte de fée finira mal puisqu’après 4 années de bataille acharnée, le cancer emporte la jeune femme à l’âge de 39 ans.
Restent de merveilleuses photographies de cet homme qui veut donner « figure humaine au cancer » et « plus important que tout, des images qui révèlent leur amour ». « Ces photos ne nous définissent pas, elle sont nous ! » explique-t-il dans les articles qui lui sont consacrés. En effet, ces photos qu’il publie dans un blog ont fait le tour du web et ont même été exposées dans des galeries d’art aux Etats Unis.
Il m’a été difficile de choisir une illustration pour ce billet tant les images sont belles. Je vous engage à aller les voir sur son site et à le suivre sa page Facebook .
Je vous laisse avec Angelo qui nous livre un témoignage poignant lors d’un vernissage d’une de ses expositions à Cleveland.
Catherine Cerisey
Photo : © Angelo Merendino