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Le paradis ou l’Enfer du Nord pour Cancellara ?

Publié le 05 avril 2013 par Jeanpaulbrouchon

ImagesPlus que jamais, Fabian Cancellara s’impose une nouvelle fois comme le super-favori de Paris-Roubaix.

Surtout après son exploit réalisé au Tour des Flandres et malgré le handicap de deux chutes subies au GP de l’Escaut trois jours plus tard, puis le lendemain en reconnaissance sur les pavés de l’Enfer du Nord ! Des blessures légères et un handicap pas suffisant, semble-t-il, pour diminuer son envie de réussir le fameux doublé comme en 2010. Et comme Tom Boonen l’avait fait l’an dernier en l’absence du Suisse, blessé une semaine auparavant. Cette fois, c’est le champion belge, quadruple vainqueur comme Roger De Vlaeminck,  qui est, avec Peter Sagan (2ème au Ronde), le grand absent du match au sommet auquel nous aurions tous aimé assisté. Dommage.


Eu égard à son statut et à l’état de forme qu’il manifeste actuellement, Cancellera focalise sur son nom tous les pronostics. Quoi de plus logique après ses démonstrations du côté de Harelbeke (GP E3) et d’Oudenaarde où son coéquipier Devolder a beaucoup œuvré pour lui dans le final et où il a fait si bonne impression qu’il pourrait bien être le leader de substitution de Radioshack en cas de marquage trop serré sur le Bernois. Car la menace existe et peut peser lourdement sur le déroulement de la course. Mais on sait aussi que Cancellara a les moyens de desserrer l’étreinte, même loin de l’arrivée (l’effort ne lui fait pas peur !), et de faire sauter le verrou lorsqu’il en sent la nécessité. Il ne faudra alors pas lui concéder un seul mètre sous peine de vite retomber aux niveaux des poursuivants.
Voilà le scénario auquel il faut s’attendre, à moins d’un incident de course toujours envisageable, et qui n’épargne personne sur ces sentes d’un autre temps. En cas d’arrivée d’un petit groupe, Cancellara est aussi capable de faire valoir sa pointe de vitesse en s’appuyant sur une puissance assez phénoménale. A ce niveau-là, après près plus de six heures de tape-cul, l’état de fraîcheur fait souvent la différence par rapport à un pur sprinter et en 1981 Bernard Hinault l’avait bien fait comprendre à De Vlaeminck, Moser, Van Calster, Demeyer et Kuiper !
On annonce pour cette édition 2013 un Pozzato (2ème en 2009) revanchard (44ème et invisible au Tour des Flandres). Avec le remuant Flecha, toujours dans les bons coups, avec Hushovd de retour et qui, après plusieurs tentatives ratées de peu, rêve d’épingler enfin cette Classique à son palmarès, avec Boasson-Hagen à la tête d’une équipe Sky à ne pas sous-estimer dans cet exercice particulier, et avec quelques autres dont Sylvain Chavanel, à qui il manque toutefois un petit quelque chose pour en décrocher enfin une « belle », on limite la liste des autres favoris.
Quoi qu’il arrive, il faudra faire preuve d’imagination pour pièger Cancellara et ses camarades et surtout battre le phénoménal Spartacus pour triompher à Roubaix. A la régulière. Pas facile en cette période d’état de grâce du champion suisse.  

Bertrand Duboux 


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