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ÉVOLUTION: Le chromosome Y est encore là pour quelques millions d'années – Université de Canberra- Nature

Publié le 06 avril 2013 par Santelog @santelog

Les hommes en voie d’extinction ? Selon Jenny Graves, chercheur et professeur à l’Université de Canberra, les femmes pourraient bien se retrouver seules en raison d’une fragilité des hommes liée au chromosome Y. Non, avaient déjà répondu des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology dans la revue Nature, Y n’a perdu qu’un seul gène en 25 millions d’années et s’est «  stabilisé  » sur les portions d’ADN qui déterminent le sexe masculin.

La femelle présente des chromosomes XX, et le mâle des chromosomes XY. Or dans ce dispositif, le maillon faible serait le chromosome Y composé aujourd’hui que d’une petite centaine de gènes, à comparer aux 1.000 gènes du chromosome X. Y, au départ avait la taille de X mais Y s’est  » recroquevillé  » et a perdu 95% de ses 1.700 gènes de départ. Les femmes riches de 2 X, auraient avec cette combinaison gagnante une capacité de réparation supérieure, de X à X. Selon le chercheur, l’homme tirerai donc sa vulnérabilité de son unicité ou plutôt de son chromosome Y et cette vulnérabilité aurait même pu déjà gagner quelques groupes isolés.

ÉVOLUTION: Le chromosome Y est encore là pour quelques millions d'années – Université de Canberra- Nature
Nature a déjà répondu non, le chromosome Y humain est là pour rester, rappelant que le chromosome Y n’a perdu qu’un seul gène en 25 millions d’années. A l’appui, une étude de 2012 qui montre que la version du chromosome Y actuelle de tout mâle humain n’a perdu qu’un seul gène depuis la séparation des humains du macaque rhésus. Dans cette étude, les chercheurs montrent que le gène perdu du chromosome Y chez les humains par rapport au chromosome Y du macaque rhésus se trouve sur une partie particulièrement instable du Y. Jennifer Hughes, alors auteur de l’étude et généticien explique que si les chromosomes X et Y ont «  au début  » considérablement remanié leur matériel génétique à chaque génération, ce qui a entraîné l’appauvrissement du Y en centaines de gènes, les chromosomes ne remanient aujourd’hui leur ADN «  qu’à la marge  ». Ainsi, Y se serait stabilisé sur les portions d’ADN qui déterminent le sexe masculin.

Une autre théorie évoquée est celle de l’ADN mitochondrial, qui ne passe que par les femmes. Seules les femmes (ou les femelles) transmettent leurs ADN mitochondrial à leur progéniture. L’ADN mitochondrial des femmes pourrait accumuler des mutations bénéfiques pour elles, ou qui ne leur seraient pas trop néfastes, en raison du processus de sélection naturelle, mais qui pourraient être préjudiciables à un homme. Parmi ces mutations, certaines pourraient, en particulier, contribuer à faire vieillir les hommes plus vite que les femmes et à les fragiliser. Chez les hommes en effet, les mutations préjudiciables ne peuvent, comme chez les femmes, être progressivement filtrées par le processus de sélection naturelle. Conclusion, la transmission de l’ADN mitochondrial par les femmes jouerait en faveur d’une meilleure survie de l’espèce féminine ?

Sources:

Nature 22 February 2012doi:10.1038/nature.2012.10082The human Y chromosome is here to stay

Nature online 22 February 2012 doi:10.1038/nature10843Strict evolutionary conservation followed rapid gene loss on human and rhesus Y chromosomes

ÉVOLUTION: Le chromosome Y est encore là pour quelques millions d'années – Université de Canberra- Nature
Lire aussi:ÉVOLUTION et fécondité: Le chromosome Y ou le sexe masculin est-il menacé? -


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