Les hommes en voie d’extinction ? Selon Jenny Graves, chercheur et professeur à l’Université de Canberra, les femmes pourraient bien se retrouver seules en raison d’une fragilité des hommes liée au chromosome Y. Non, avaient déjà répondu des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology dans la revue Nature, Y n’a perdu qu’un seul gène en 25 millions d’années et s’est « stabilisé » sur les portions d’ADN qui déterminent le sexe masculin.
La femelle présente des chromosomes XX, et le mâle des chromosomes XY. Or dans ce dispositif, le maillon faible serait le chromosome Y composé aujourd’hui que d’une petite centaine de gènes, à comparer aux 1.000 gènes du chromosome X. Y, au départ avait la taille de X mais Y s’est » recroquevillé » et a perdu 95% de ses 1.700 gènes de départ. Les femmes riches de 2 X, auraient avec cette combinaison gagnante une capacité de réparation supérieure, de X à X. Selon le chercheur, l’homme tirerai donc sa vulnérabilité de son unicité ou plutôt de son chromosome Y et cette vulnérabilité aurait même pu déjà gagner quelques groupes isolés.
Une autre théorie évoquée est celle de l’ADN mitochondrial, qui ne passe que par les femmes. Seules les femmes (ou les femelles) transmettent leurs ADN mitochondrial à leur progéniture. L’ADN mitochondrial des femmes pourrait accumuler des mutations bénéfiques pour elles, ou qui ne leur seraient pas trop néfastes, en raison du processus de sélection naturelle, mais qui pourraient être préjudiciables à un homme. Parmi ces mutations, certaines pourraient, en particulier, contribuer à faire vieillir les hommes plus vite que les femmes et à les fragiliser. Chez les hommes en effet, les mutations préjudiciables ne peuvent, comme chez les femmes, être progressivement filtrées par le processus de sélection naturelle. Conclusion, la transmission de l’ADN mitochondrial par les femmes jouerait en faveur d’une meilleure survie de l’espèce féminine ?
Sources:
Nature 22 February 2012doi:10.1038/nature.2012.10082The human Y chromosome is here to stay
Nature online 22 February 2012 doi:10.1038/nature10843Strict evolutionary conservation followed rapid gene loss on human and rhesus Y chromosomes