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Critiques Séries : Top of the Lake. Mini-series. Part 4.

Publié le 07 avril 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

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Top of the Lake // Mini-series. Episode 4.


Les choses deviennent de plus en plus étranges mais tout aussi passionnantes dans Top of the Lake. Cette mini série sait où elle va et comment elle veut y aller. C'est justement ce que j'aime bien dans cette série. Elle se donne les moyens de sa réussite tout simplement. Cet épisode revient sur quelque chose de très étonnant que je n'attendais pas du tout à ce moment de la série. En effet, nous allons en apprendre un peu plus sur le viol dont a été victime Robin alors qu'elle n'avait que 15 ans par quatre hommes saoule sur le chemin du retour de sa leçon de danse. Top of the Lake n'a pas peur des mots, ni même de nous offrir quelque chose de particulièrement bouleversant. C'est justement ce que j'aime dans cette série, car elle sait très bien comment il faut faire pour prendre le téléspectateur aux tripes et le choquer. Mais le choquer de façon utile et perspicace. Car Top of the Lake ne laisse rien au hasard. Si l'on développe un peu plus le personnage de Robin et son passé, c'est encore une fois pour que l'on ressente son empathie pour l'affaire qui rode autour de Tui. Finalement, qui de mieux que Robin peut comprendre Tui ?
Personne. En tout cas pas dans cette petite ville au bord du lac. Toutes les séquences plus personnelles sur Robin tombent vraiment sous le sens dans ce nouvel épisode de Top of the Lake. J'ai même été touché. Al (incarné par David Wenham) va donc inviter Robin à dîner pour ce qui aurait du être quelque chose d'intime et de romantique. Sauf que cela va finir en dîner confessions et autant dire que ce n'était pas du tout ce que Al avait prévu depuis le début. Mais cela permet aussi de parler un peu plus de l'affaire de Tui et donc de faire avancer les choses pour le téléspectateur. Le procédé est judicieux afin de faire passer plusieurs éléments au détour d'une discussion intelligente et réfléchie plutôt que de tout nous montrer à l'écran. Jane Campion nous a déjà prouvé avec les trois premiers épisodes qu'elle préfère s'attarder sur plusieurs choses, plusieurs scènes mais jamais sur tout. Elle choisie donc tout ce qui peut être intégré avec une valeur émotionnelle forte et le reste est laisser au hasard dans des dialogues riches et bien tournés.

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On n'a jamais l'impression de se faire léser par Jane Campion en tout cas. Moi j'ai même l'impression au fil des épisodes de comprendre un peu mieux ce qui motive Robin dans cette faire. Ou encore l'intensité de l'émotion qui ronge les personnages. Aussi bien vis à vis de leur culpabilité ou encore de cette loi du silence qui semble d'être mise en marche. J'ai aussi bien aimé le face à face entre Jamie (incarné par Luke Buchanan), un collectionneur d'os et Robin. En effet, quand Robin tente de lui poser des questions, il va uniquement donner des réponses grâce à ses deux mains avec sur l'une écrit "Yes" et l'autre "No". Un peu comme s'il ne pouvait pas trop en dire, mais qu'il se contentait du strict minimum. Le face à face joue donc beaucoup sur le silence de Jamie. Quand l'on regarde d'un peu plus près le silence de Jamie face au monologue de Robin au sujet de son viol, le contraste est étonnant. Et surtout très bien mis en scène par le réalisateur de l'épisode.
Mine de rein, Top of the Lake parle beaucoup de communication. De différentes façons. Il y a une sorte de lien étrange qui est fait entre les histoires personnelles et les secrets de chacun. Tout le monde cache quelque chose et petit à petit les cartes tombent et tout le monde (surtout le téléspectateur) en apprend sur les autres. La disparition de Tui n'est donc pas prête de délivrer ses secrets mais j'ai bon espoir que le prochain épisode commence enfin à nous révéler un peu plus de choses sur ce personnage dont finalement nous ne savons pas grand chose pour le moment. J'aime bien aussi Matt Mitcham dans cet épisode. Peter Mullan incarne ce personnage avec tellement de vigueur et de rigueur. Tout est réglé comme du papier à musique. J'ai trouvé son excès de colère contre Anita assez énorme quand il la ramène à Paradise. Je ne m'attendais pas du tout à ce que le personnage soit aussi torturé. Jusqu'à ce qu'il sorte de ses gons pour dire que toutes les femmes sont imbaisables.
Note : 8/10. En bref, toujours aussi bien foutu, Top of the Lake surprend par plusieurs révélations touchantes et choquantes.


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