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Real Humans – 100% Humains

Publié le 07 avril 2013 par Jcheudin
Real Humans – 100% Humains J’ai eu le privilège mercredi d’être invité sur l’antenne de France Inter à l’émission « La tête au carré » de Matthieu Vidard à l’occasion de la diffusion sur ARTE de la série « Real Humans » (100% Humains en Français). Je vous recommande vivement cette série d’origine suédoise créée par Lars Lundström et réalisée par Haralld Hamrell et Levan Akin. Les robots, ou plutôt les Hubots (Human Robots), sont crédibles même si leurs capacités dépassent de loin ce que nous sommes capable de réaliser en termes de robots humanoïdes. Ils sont très inspirés par les Actroïds hyper-réalistes du professeur du Professeur Hiroshi Ishiguro à l’Université d’Osaka. Le fait qu’ils soient interprétés par des humains les rend néanmoins plus acceptables (moins morts-vivants) que les véritables Genoids et Geminoids. La série s’inspire indéniablement de la pièce initiatrice du genre : R.U.R. – Les Robots Universels de Rossum de Karel Čapek en 1921 (le texte original en français est à lire dans Robot Erectus) où des robots humanoïdes sont élaborés pour les usines et servir les humains. Les épisodes explorent finement et sans tabou les relations entre les 100% humains et les robots. Toutes les questions de société et les dérives possibles sont abordées ou presque (sexe, droit, travail, etc.), sans pour autant tomber d’emblée dans le scénario éculé de la révolte des machines. J’y ai retrouvé nombre des aspects que j’aborde dans mon dernier livre « Les 3 lois de la robotique ». Mais au-delà des relations hommes-machines, la série propose une métaphore de notre société occidentale. Le créateur de la série revendique d’ailleurs explicitement le parallèle entre les Hubots et certaines classes sociales, comme les immigrés parfois traités comme des sous-hommes. Ce n’est pas la première fois que les robots sont représentés de manière hyper-réaliste à l’image. On se souvient des robots Ash dans Alien (1979) ou plus récemment David dans Prometheus de Ridley Scott (2012). Même si le charme d’Anita (alias Mimi jouée par Lisette Pagler) est un atout indéniable de la série, j’ai encore la nostalgie pour les Cylons Number 6 (Tricia Helfer) et Number 8 (Grace Park) de la série Battlestar Gallactica…

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