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La théorie des perspectives

Publié le 08 avril 2013 par Minanga

La théorie des perspectives

une tentation qui ne finira pas...

Une théorie en trois pas

Daniel Kahneman et Amos Tversky ont marcher longtemps et loin pour définir la théorie des perspectives (encore un indice que marcher fait réfléchir).  Au cours des discussions sur les paris et la prise de risque, ils remarquent qu'ils préfèrent prendre des risques pour éviter des pertes, mais qu'au contraire si il s'agit de gains ils prendraient des risques pour les obtenir.
Ils relèvent  trois éléments important pour expliquer nos préférences dans des situations incertaines où une décision doit être prise:
  1. Le point de référence:  La perception du gain ou d'une perte se fait par rapport à un point de référence.  Ce point est souvent le statuquo, mais il peut être une attente que l'on estime légitime.   Par exemple une augmentation de salaire équivalente à celle d'un collègue ayant autant d'années d'expériences et les mêmes compétences.
  2. Une sensibilité qui diminue  lorsque la quantité monétaire augmente:  Cette idée est celle de Bernoulli exprimé dans sa théorie de l'attente morale.   Une augmentation de 1 million en espèce sera perçue plus petite si l'on en a déjà 10 millions que si l'on n'en a que 2.
  3. La théorie des perspectives

    courbe des perspectives psychologiques en fonction des variations monétaires

  4. L'aversion pour les pertes:  Pour beaucoup, perdre 1 million en espèce est plus douloureux que de le gagner n'est réjouissant.  Par exemple, Il y a de bonnes chances pour que vous le refusiez un jeu à pile ou face, où face vous rapporte  150 en espèces et pile vous en coûte 100.  Psychologiquement gagner 150 ne vaux pas le risque de perdre 100.   Pourtant, mathématiquement, jouer 3 fois par jours à ce jeux pendant une année, augmenterait votre cagnotte d'environ 50 000.

...conquérir le monde, in cha' Allah

La théorie des perspectives n'est pas très compliquée et pourtant elle il a fallu attendre le XXème siècle la formuler.  On peut se demander pourquoi?La réponse de Daniel Kahneman est, qu'avec Tversky, ils ont été chanceux. Ils ont eu la chance de découvrir sur une théorie facile à maîtriser qui pouvait résoudre des problèmes importants.  La théorie de Bernoulli aussi est simple. C'est d'ailleurs ce qui fait son succès dans les écoles.  Les autres théorie qui existent pour expliquer les choix des agents rationnels sont souvent trop compliquées pour la précision qu'elles apportent.  L'approche de Bernoulli permet aux étudiants de s'initier au mode de pensée économique tout en progressant vers modèles plus précis, est a peine plus compliqués, comme celui de Kahneman et Tversky.
Mais aucune théorie n'est parfaite.  Les théories ne sont vraies que parce qu'elles nous arrangent, parce qu'elles sont pratiques pour ce qu'on veux faire... c'est à dire répondre à nos questions d'hier et d'aujourd'hui, pas a celles de demain que l'on ne connaît pas encore.
Notes de lecture #26 de "Thinking fast and slow" de Daniel Kahneman, 2011, chapitre 24, Partie 3

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