Mad Men // Saison 6. Episodes 1 et 2. The Doorway.
Retrouver Mad Men chaque année c'est un peu comme vouloir prendre des vacances dans une autre contrée. J'adore tellement cette série que je n'ai pas suffisamment de mots pour
décrire mon amour. L'an dernier était la première fois que je vous parlais de Mad Men sur mon blog. C'était un peu tardif c'est vrai, mais je ne savais pas vraiment comment
parler de la série auparavant. Je n'avais pas les mots et encore j'en manque. Ce que j'avais adoré avec la saison précédente c'est qu'elle était parvenue à déconstruire complètement le personange
de Don Draper. Tout en concentrant les efforts des scénaristes sur tout autre autre : les femmes de la série. Car mine de rien, Mad Men est une série féministe. J'en parlais déjà
l'an dernier mais malgré le fait que Don Draper est un homme à femme et qu'il trompe sa femme, on a des femmes fortes qui ont de l'ambition (la femme de Don est maintenant une
star de la télévision, Peggy a réussie à faire ce qu'elle voulait même si cela a des conséquences, Joan était devenue associée).
La dernière image de la saison était une vraie symbolique. Celle du changement. Mais comment allait justement s'organiser ce changement ? Ce double épisode d'une heure et demie tente donc de nous
replonger dans l'univers de Mad Men là où l'on avait laissé la série l'an dernier. C'est si fluide que l'on ne voit pas passer le temps et j'ai envie de dire, vivement la suite.
Mais avant toute chose laissez moi vous parler de ce double épisode. Tout débute avec les Draper à Hawaii qui passent du bon temps pour les vacances avant de retrouver tout le monde à New York.
Les choses se déroulent assez rapidement et permettent donc de ne pas perdre de temps. C'est ce que j'aime bien dans Mad Men, c'est que tout va plus ou moins vite ou en tout cas
nous en donne l'impression (je sais que certains reprochent à Mad Men d'être lente, mais pour moi c'est tout le contraire, elle jongle avec tellement d'histoires et de personnages à la fois que
l'on ne sait plus où donner de la tête). Don Draper reste le personnage que l'on aime tous. En tout cas, moi je l'adore.
Au fond, Don a toujours fuit l'adversité. Il avait fuit le front, et il fuit maintenant encore ses problèmes et repousse les échéances. Je ne sais pas où va réellement Don cette année mais je me demande si l'on ne tente pas de le détruire encore plus (après qu'il ait semble t-il enfin trouver un peu de réconfort dans les bras de sa charmante femme avec laquelle tout est beaucoup plus simple). On ne sait donc pas, comme à chaque fois, ce que Don va nous juger comme sérénade dans les prochains épisodes mais j'ai l'envie. L'envie d'en voir bien plus. Du coup, j'espère que tout cela va se décanter dans les prochains épisodes assez rapidement. Cet épisode parlait beaucoup de mort d'ailleurs. Cela ressort pas mal dans toutes les thématiques autour de Don : la guerre, la mort de la mère de Roger, la présentation, ... Pas mal de choses qui viennent se greffer à l'épisode afin d'enfoncer le clou. Je me demande même où Don peut trouver le bonheur qu'il ne l'a pas actuellement. Par ailleurs, j'aime bien ce qui est fait avec Roger dans ce double épisode.
Les choses sont bien décrites et mettent en abime un personnage cassé, brisé. J'ai trouvé Roger bouleversant quand il fond en larme dans son bureau. C'est ce genre de moments qui rendent Mad Men encore plus passionnante finalement. Car c'est là que l'on voit que c'est un vrai bon drama. Roger était donc l'un des personnages sur lesquel l'épisode tenre de compter et c'était à raison. L'enterrement de sa mère était aussi une bonne intrigue. La séquence finie par névroser Roger (le scandale qu'il fait vis à vis du traiteur, Don qui le laisse tomber, des membres de la famille qu'il n'aime pas et à qui il n'a pas envie de parler, ...). Tout un ensemble de choses, jusqu'à même sa femme (maintenant ex) qu'il aime toujours mais elle a tourné la page. Je n'oublie pas pour autant Betty qui se retrouve elle aussi à évoluer. Dès le premier épisode nous sentons déjà que le personnage n'aura pas une saison de tout repos. Elle est donc là surtout pour tenter de faire table ras du passé, notamment en changeant de couleur de cheveux (j'ai adoré le commentaire de sa fille "I hate it. You're ugly". Tellement spontané que j'en ai ri plusieurs minutes).
Et puis il y a Peggy Olson. Alors elle est secouée dans cet épisode mais elle est aussi parvenue à se faire un nom dans sa nouvelle agence et dans un monde d'homme qu'est la publicité. J'aime bien la voir comme ça car l'on sent que c'est ce qu'elle aime et qu'elle veut faire. Je ne dirais donc pas non à la suite et surtout à voir encore plus épanoui ce personnage à l'écran. Au fond elle apporte quelque chose qui manque un peu aux autres. C'est presque le seul personnage heureux de Mad Men. Je me demande si Peggy peut rester dans sa nouvelle agence ou si elle ne sera pas tenter de revenir à Sterling Cooper Draper Price. Affaire à suivre. Mad Men délivrait donc un double épisode suffisamment léger et plein de bonnes choses qui se déguste aussi rapidement qu'un éclair. On peut donc encore une fois se demander de quoi parlera réellement cette saison bien que certaines pistes soient évoquées dans ce premier épisode.
"We can't do this anymore..."
Note : 9/10. En bref, c'est fluide, léger et passionnant. C'est Mad Men.