L’AC Milan n’a pas réussi à s’imposer face à la Fiorentina une avance de deux buts et la supériorité numérique. Le match nul laisse inévitablement un gout amer et donne vraiment l’impression d’avoir perdu deux points ainsi qu’une énorme occasion d’assurer définitivement la troisième place. Après une bonne première mi-temps, les Rossoneri se sont trop relâchés et ont fini par le payer cher même si l’arbitre a joué un rôle (négatif) important, en transformant un match qui s’annonçait passionnant et spectaculaire en un festival d’erreurs arbitrales.
Fiorentina – Milan était une rencontre délicate, potentiellement un match-clé pour la course à la Champions League. De plus, le retour de l’enfant prodige Montolivo (7 saisons à la Fiorentina) en tant que capitaine de l’AC Milan rendait la rencontre encore plus tendue. C’était sans compter sur l’arbitre Tagliavento, tristement connu à Milan pour le célèbre Milan – Juventus de la saison passée et du but ignoré de Muntari que même Felix Baumgartner aurait vu depuis la stratosphère. Pour ruiner un match très important annoncé comme intense et spectaculaire, il suffit d’un arbitre inadéquat et incompétent. Tagliavento a commencé son festival avec un carton rouge probablement excessif montré à Tomovic, qui a échauffé les esprits florentins. Ce fait de jeu a été le déclencheur d’un match tordu. Certainement lui même perturbé par ses propres erreurs, l’arbitre a perdu le contrôle du match et a enchainé les erreurs. Bref, on ne va pas y revenir, elles sont sous les yeux de tous. On ne pouvait cependant pas ignorer ce malheureux arbitrage puisqu’il a gâché ce qui devait être une belle rencontre de football. Au lieu de ça, on a vécu une après midi explosive à Florence, avec un match très tendu (Fiorentina très agressive, surtout après l’expulsion douteuse) sur le terrain comme en tribune, que Galliani a du quitter après avoir été victime d’insultes et menaces.
Sur la pelouse, le match s’annonçait intéressant avec un début équilibré, une Fiorentina entreprenante et un Milan prudent. C’est pourtant l’équipe d’Allegri qui a pris rapidement l’avantage avec le plus classique du goal de l’ex, avec le capitaine Montolivo qui a bien calmé ses anciens tifosi qui le sifflaient copieusement. Il les a définitivement fait taire en servant l’assist à Flamini qui a inscrit le but du 0-2. Mis à part ce but, Milan a clairement manqué de mordant en deuxième mi-temps et a ensuite baissé la garde, pensant très certainement avoir déjà gagné le match, avec deux buts d’avance et un joueur de plus que l’adversaire. C’était une grave erreur à ne pas commettre car la Fiorentina avait déjà prouvé avoir beaucoup de caractère tout au long de la saison.
Malgré cela, Milan ne semblait pas souffrir et gérait le résultat mais au lieu de se montrer sans pitié, plus « méchante » (en terme d’agressivité positive et de résultat), l’équipe d’Allegri a trop laissé jouer les adversaires et a ainsi en quelque sorte provoqué, ou bien « aidé » Tagliavento à commettre une autre erreur (compensation?) en sifflant un penalty plus que léger sur Ljajic. Ce but aurait du pousser Milan à profiter de sa supériorité numérique et reprendre le match en main, mais les Rossoneri n’ont pas réagi. A l’inverse, cela a donné du courage à la Fiorentina, qui à force d’y croire, a provoqué la chance et s’est procuré un second penalty, plus logique. Après l’égalisation, le match est devenu très haché (normal vu la boucherie) et n’a plus offert grand chose, si ce n’est une poussée légère sur Abate qui n’avait rien de scandaleux mais qui aurait mérité un penalty si l’arbitre avait jugé avec la même sévérité que sur Ljajic… L’arbitre a offert le bouquet final avec une main plus qu’évidente de Roncaglia dans sa surface, mais rien à faire, Tagliavento s’est encore montré myope lorsqu’il s’agit de prendre une décision en faveur de Milan. Pour la seconde année consécutive, Milan s’est senti dérobé à Florence même si les Rossoneri l’ont un peu cherché.
Après la rencontre, il reste la déception d’avoir laissé filé une telle opportunité de blinder la 3° place (encore plus après la belle performance de l’inter). Au delà du très mauvais arbitrage, Milan n’aurait pas du donner l’opportunité à la Fiorentina de se procurer ces penaltys alors que l’équipe d’Allegri menait 0-2 en jouant à 11 contre 10. Milan avait le match en main et ne devait pas le lâcher en jouant avec suffisance. Non mais allo quoi! Les Rossoneri ont fait preuve d’un manque de maturité et se sont compliqués le match, la saison (et peut être même la prochaine) en s’endormant quelques minutes et en laissant trop jouer un adversaire réduit à 10. La victoire de Napoli face à Genoa, a éloigné Milan de la 2° place qui permet d’éviter les préliminaires de Champions League qui perturbent la préparation estivale et qui ne sont pas non plus gagnés d’avance!
Maintenant les Rossoneri affronteront Napoli avec 4 points de retard (sans Balotelli), et la victoire devient obligatoire pour continuer à espérer atteindre la seconde place alors qu’avec un peu plus d’expérience et d’intelligence, l’équipe d’Allegri aurait pu rester à 2 points et garder Napoli à portée de tir. Tout n’est pas négatif car si la 2° place s’éloigne, la 3° reste encore bien solide, avec la Fiorentina maintenue à -6, l’Inter à -8 et un Milan qui reste invaincu en 2013. Reste à espérer une issue positive (pour Milan) du derby romain pour que cette 31° journée devienne… « correcte ». Dans ce cas, même en imaginant (presque) le pire face à Napoli et Juventus, avec 1 point sur 6, peu importe le résultat des concurrents, Milan resterait 3° avant de faire face à un calendrier plus léger. La seconde place est certes très attirante mais terminer cette saison particulière à la troisième place serait déjà un très bon résultat. Alors ne cultivons pas trop de regrets (même si c’est difficile…) pour ce match nul à Florence (qui dans l’absolu est un bon résultat) et pensons au prochain grand match face à Napoli en espérant que l’AC Milan apprendra de ses erreurs et surtout ne mettra pas en péril une 3° place vitale pour le club.