Selon Europe 1, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (ANSES) s’apprête à publier sous peu un nouveau rapport portant sur les risques du bisphénol A (BPA), en particulier, chez les femmes enceintes et chez l’enfant exposé in utero. L’Anses qui aurait analysé près de 700 études confirmerait des risques accrus de maladies et troubles, pouvant, pour certains, apparaître dès l’enfance comme le cancer du sein, les troubles de la fertilité et du métabolisme.
Rappelons qu’en France, sont suspendues, depuis le début de cette année, la fabrication, l’importation, l’exportation et la mise sur le marché de tout conditionnement, contenant ou ustensile comportant du bisphénol A et destiné à entrer en contact direct avec des denrées alimentaires pour les nourrissons et enfants en bas âge, en particulier les préparations pour nourrissons et les préparations de suite. Un décret, publié en décembre dernier au Journal officiel, a élargi l’interdiction, à compter du 1er janvier 2015, à tout contenant alimentaire. Et, depuis 2013, tout conditionnement comportant du bisphénol A doit comporter un avertissement sanitaire déconseillant déjà son usage, aux femmes enceintes, aux femmes allaitantes et aux nourrissons et enfants en bas âge.
De nombreuses études ont déjà mis en avant les risques du BPA sur la femme enceinte et le petit enfant. Ainsi, en 2011, le groupe d’experts de l’Anses avait déjà conclu à l’existence d’effets avérés chez l’animal sur la reproduction, la glande mammaire, le métabolisme, le cerveau et le comportement et à des effets suspectés chez l’homme sur la reproduction et le métabolisme, à des doses parfois inférieures aux doses de référence réglementaires. Ces précédents rapports avaient mis en évidence des périodes de vulnérabilité plus importante, telles que la grossesse et les périodes pré et postnatale, avec une exposition par voie orale prédominante. Pour les femmes enceintes, allaitantes et les enfants, l’exposition est essentiellement liée à des produits contenants et de revêtement destinés au contact alimentaire, les jouets, ou encore les articles de puériculture. Enfin, rappelons aussi cette étude récente, menée certes sur la souris qui démontre que la transmission du BPA à l’enfant ne se fait pas uniquement par contact direct du bébé au biberon par exemple, mais aussi l’allaitement si la mère a été exposée au BPA.
Sources: Europe 1 et précédents rapports Anses Rapports "Effets sanitaires du bisphénol A" et "Connaissances relatives aux usages du bisphénol A" (Visuel Fotolia)
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