Animée par un esprit vif, Margaret Thatcher était aussi une mine de citations.
Par Walter Olson, depuis les États-Unis.
Un article du Cato Institute.
Son talent de leader politique mis à part, ainsi que ses critiques percutantes de la morale du socialisme et du communisme (qui vont clairement de pair avec le premier point), Margaret Thatcher était aussi une mine de citations. Sur la stupidité économique qu’elle combattait sans relâche : « Le problème avec le socialisme est qu’on finit toujours par tomber à court de l’argent des autres ». Sur la popularité : « Si votre seul objectif est d’être aimé, vous serez prêt à tous les compromis à chaque instant et vous n’arriverez à rien ». Sur la productivité et la charité : « Personne ne se souviendrait du Bon Samaritain s’il n’avait eu que de bonnes intentions ; il avait aussi de l’argent ». Sur l’hostilité de la presse : « Si mes critiques me voyaient marcher sur la Tamise, ils diraient que je suis incapable de nager ». Et tant d’autres, dont certaines des meilleures ont été recueillies par le U.K. Spectator.
Si vous avez le temps de lire un article de plus sur Thatcher aujourd’hui, je vous conseille le texte excellent et plein d’anecdotes écrit en 2011 pour Vanity Fair par son biographe Charles Moore. Comme bien d’autres, Moore est fasciné par la force de personnalité de Thatcher qui lui a souvent valu des qualificatifs tels que « dure comme l’acier » et « indomptable ». Thatcher, comme Ronald Reagan, a été capable de se réinventer plus d’une fois, telle la figure du « self made man » qu’on associe surtout à l’Amérique. Ainsi, lorsqu’elle s’est attaquée à la scène mondiale, elle a pris des cours (suivant les conseils de Sir Laurence Olivier) sur la bonne manière de s’habiller et de parler auprès du professeur de diction du National Theater.
Thatcher défendait aussi les intellectuels et fut l’une des premières à voir le potentiel des think tanks :
Son plus grand mentor politique, Sir Keith Joseph, était presque parfait à ses yeux : intellectuel, beau, juif et aristocrate [quatre catégorie chères à son cœur]. Il a diagnostiqué après la guerre (et s’en rendait responsable) une crise de socialisme en Grande Bretagne se manifestant par de l’interventionnisme, une mauvaise politique monétaire et sociale et des syndicats trop puissants. Il accusait les Tories d’avoir été complices de tout cela. Selon lui, il était temps de mettre au point une nouvelle stratégie, et il créa un think tank nommé le Center for Policy Studies pour ce faire. Margareth Thatcher en devint vice-présidente et son disciple.
Thatcher a fait beaucoup d’erreurs, mais avait le mérite d’en tirer des leçons et de réviser ses jugements, comme lorsqu’elle pensa avoir été trop enthousiaste pour le projet d’intégration européenne : « Nous n’avons pas aboli les frontières au sein de la Grande Bretagne pour les voir ré-établies à un niveau européen, par un super-État européen exerçant sa nouvelle domination depuis Bruxelles. »
« Je sais être extrêmement patiente à condition que les choses finissent par aller dans mon sens » est une autre remarque mémorable de Thatcher. Elle s’y est tenue la plupart du temps, au bénéfice du Royaume-Uni et du monde.
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Sur le web.
Traduction : Lancelot/Contrepoints.
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