La Constitution d’un pays est censée être son texte fondateur, garant des institutions et du bon fonctionnement de toute Démocratie digne de ce nom. Barroso et ses sbires ainsi que le gouvernement portugais n’en ont cure, aveuglés par leur idéologie ultra-libérale et leurs remèdes empoisonnés.
Alors que la Cour Constitutionnelle portugaise vient de rejeter quatre des neufs mesures d’austérité prévues par le gouvernement, la Commission européenne a rappelé dimanche la nécessité de maintenir le cap d’austérité -afin de respecter les objectifs définis dans le cadre de son plan d’aide- malgré ce rejet, susceptible de priver le gouvernement portugais d’économies allant de 900 millions à 1,3 milliard d’euros. Le Premier ministre Pedro Passos Coelho, en bon petit soldat s’exécute.
C’est donc d’un véritable coup d’état institutionnel dont il est question ici, ni plus ni moins. Le fascisme dans toute sa splendeur. Honte à eux et à tous ceux qui contribuent à cette dérive dictatoriale de l’UE. Il y a bien longtemps que le bon José à jeté au caniveau ses idéaux de jeunesse qu’il défendait pourtant contre le dictateur Salazar.
« Le Premier ministre Pedro Passos Coelho, critiqué de toutes parts pour une politique de rigueur, jugée excessive, a toutefois souligné qu’il n’y renoncerait pas. « Le gouvernement respectera tous les objectifs du programme d’aide et réaffirme le respect des engagements intérieurs et extérieurs de l’Etat portugais », a assuré le chef du gouvernement.
Ce dont la Commission européenne n’a pas manqué de se réjouir. Celle-ci dit ainsi avoir « confiance dans le gouvernement portugais pour rapidement identifier les mesures nécessaires pour que le budget 2013 respecte les objectifs budgétaires » à atteindre (un déficit de 5,5% du PIB cette année). Elle salue le fait que le gouvernement ait confirmé ses engagements dimanche soir, « sur le plan budgétaire et en terme de calendrier ».
Un éventuel allongement des prêts
Mais elle avertit que « tout écart des objectifs du plan d’aide ou leur renégociation neutraliserait les efforts déjà accomplis par les citoyens portugais ou prolongerait leurs difficultés ». « La mise en oeuvre continue et déterminée du programme d’aide offre le meilleur moyen de restaurer une croissance économique durable et d’améliorer les perspectives d’emploi au Portugal », insiste Bruxelles dans un communiqué. « Dans le même temps, c’est une condition préalable à un éventuel allongement des prêts accordés au Portugal », poursuit l’exécutif européen.Et pour cause, une décision doit théoriquement être prise samedi lors d’une réunion des ministres des 27 à Dublin sur un éventuel allongement des prêts accordés à l’Irlande et au Portugal, deux pays de la zone euro sous assistance financière. Les 27 ont déjà donné un accord de principe qui reste à confirmer. Ils ont demandé à la troïka, qui rassemble les principaux bailleurs de fonds du Portugal et de l’Irlande, de présenter « la meilleure option possible » pour rallonger les maturités des prêts.
Reste que le Parti socialiste, principale formation d’opposition, réclame une renégociation du plan d’aide qu’il avait pourtant lui même sollicité en avril 2011 alors qu’il était au pouvoir. »
Source: La Tribune