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Le client est roi (Mouais)

Publié le 11 avril 2013 par Elosya @elosyaviavia

Meeting

Source Flickr

Le fait de bosser au théâtre me donne l’opportunité d’être en contact avec pas mal de monde.

Des compagnies, des spectateurs, des associations de quartiers, des techniciens etc. La plupart du temps, c’est sympa. Les gens sont polis, respectueux, reconnaissants, agréables.

Et puis, il y a les autres fois…ces autres fois où les gens peuvent se montrer…hum…comment le dire calmement…antipathiques, j’avais évoqué cela ici. Des situations souvent problématiques où encore à ce jour, je ne sais sur quel pied dansé.

Dernière personne en date, cette dame que j’ai eu au téléphone pour une réservation.

Je lui donne les détails de réservation, l’heure, les tarifs, tout ça, tout ça. Elle râle sur les prix, me dit que l’artiste lui a parlé d’un tarif préférentiel. Je la redirige vers un site. L’offre en question c’est que si elle vient accompagner, la place sera moins chère. Elle râle parce que je la redirige vers un site et que c’est dingue qu’elle doive aller sur internet pour sa réservation. C’est vraiment trop laborieux d’en arriver là pour faire une simple réservation.

Grrrrrr. Je sens que ma cocotte interne est en train de bouillir. Je comprends que cette dame a juste envie de faire chier pinailler. Je me tourne vers ma stagiaire, je lève les yeux au ciel et lui fais signe que j’ai quelqu’un de vraiment pas cool au téléphone.

Je lui re-dis que sa résa est bien confirmée. Je lui reparle de l’offre (la fameuse technique du disque rayé) et lui indique qu’elle peut se retourner vers l’artiste si elle a des questionnements concernant les tarifs.

La dame peste sur le tarif réduit, que le prix est à notre image parce que l’on ne prend pas en compte les gens qui « n’ont pas d’argent ». C’est égoïste de votre part me dit elle d’un ton mauvais. Je lui rappelle CAL-ME-MENT (mais intérieurement, j’ai envie de lui faire du mal) les conditions de tarif réduit et que si elle peut y prétendre qu’elle n’hésite pas à ramener un justificatif. Elle continue à s’énerver. Je lui rappelle que je ne suis pas décisionnaire des tarifs, mais que j’ai entendu ce qu’elle a dit et que je remonterais l’info (intérieurement, je bouillonne, je veux lui HURLER des choses pas très jolies, jolies, hein).

Elle fait mine de se calmer. Elle me dit de ne pas le prendre personnellement (mouais c’est ça), puis elle rajoute :

Non, mais c’est tout de même agréable de pouvoir s’adresser à une vraie personne et pas à un répondeur automatique (je le sens qu’elle va me faire un coup fourré). Surtout que vous avez une voix agréable.

Moi : oui.

Elle : enfin, vous avez une bonne place là où vous êtes. Vous avez de la chance. C’est un bon petit boulot, une place au chaud…n’est ce pas ?

Moi : si vous le dites.

Elle : oui, enfin bon, si il y avait un répondeur téléphonique, votre poste n’aurait pas lieu d’être hein et du coup ce serait ça en moins à financer et les places pourraient sûrement être moins chères.

BIM, la voilà l’attaque perfide. C’est le moment de prendre congé en restant courtoise, j’adore faire ça.

Moi : Madame ?

Elle : oui.

Moi (en souriant, très sournoisement, il faut l’avouer) : je trouve que vous mettez cet « échange » dans une direction tout à fait inattendue et très désagréable. Dans ce contexte, je juge qu’il n’y a rien d’autre à ajouter. Vous disposez de tous les renseignements qu’il vous faut pour votre réservation. Je vous souhaite une bonne après midi (ô l’ironie). Au revoir Madame.

Juste après, je suis allée voir mes collègues histoire de leur raconter cet échange haut en couleur, pour en rire aussi. Ce qui me sauve de l’envie de rentrer dans le lard des gens (et dieu sait que c’est tentant), c’est que je me tempère en me disant intérieurement que je pourrais en rire juste après avec les collègues. Il y a aussi le fait que je connais mieux mes limites et que dès que celles-ci sont atteintes, je sens que ça y est, je ne dois pas traîner pour mettre fin à la conversation sous peine de sortir de mes gonds. Pour ce genre de comportement, je suis toujours dans une position ambivalente : est ce qu’un coup de sang va arrêter la personne ou bien est ce que cela va envenimer les choses et apporter de l’eau au moulin de l’autre qui sera ravie d’en remettre une couche. Après moults réflexions, j’ai plutôt choisi de ne pas perdre mon temps et mon énergie. Cela me réussit plutôt bien, mais j’ai parfois des doutes.

 Oui et sinon vous c’est comment ? zavez des techniques pour garder votre calme face à des nuisibles gens antipathiques ou vous vous énervez un bon coup quitte à le regrettez (ou non) après ?


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