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Fisker au bord du gouffre

Publié le 12 avril 2013 par Critiqueauto
Fisker au bord du gouffre

Après s’être vue dans l’obligation de congédier 75 % de ses effectifs, Fisker ne peut nier l’évidence et risque de déclarer faillite avant la fin du mois. Malgré des débuts prometteurs, le parcours du constructeur américain est parsemé d’embuches, et pas des petites. Fisker misait beaucoup sur son concept de véhicules électriques rechargeables de grands luxes, concept qui a d’ailleurs séduit des vedettes telles que Ashton Kutcher et Justin Bieber. Toutefois, pour plusieurs raisons, ce qui comprend des délais de livraison excessivement longs, le succès de la Karma, voiture espoir de Fisker, n’a pas été aussi fructueux que l’aurait souhaité le constructeur américain.

L’équipe Fisker ne compte désormais qu’une quarantaine d’employés, à peine ce qu’il faut pour maintenir l’entreprise en vie. Sans compter que le constructeur américain doit rembourser avant le 22 avril 10 des 200 millions de dollars qu’il doit au Département américain de l’Énergie. Avec à l’heure actuelle seulement 30 millions dans ses coffres, Fisker fait face à une véritable impasse.

Le début d’une interminable avalanche

L’un des coups les plus durs pour Fisker a été la perte de son principal fournisseur de batterie l’an dernier, puisque ce-celui a fait faillite. La production de la Karma a été retardée et le délai d’attente a bien évidemment découragé de nombreux acheteurs potentiels

L’ouragan Sandy a détruit plus de 300 véhicules Fisker sur son passage. Certes, ce n’est rien comparativement aux dommages qu’elle a causés à l’ensemble du pays, mais

L’Entreprise américaine a également perdu les services de son fondateur, Henrik Fisker en début mars.

Un problème évident

Plus on paye cher pour une voiture et plus on s’attend à en recevoir. Dans le cas de Fisker, c’était plutôt audacieux et créer une berline de luxe qui a une autonomie limitée. De plus, la pauvreté des infrastructures en matière de voiture électrique n’a pas porté en faveur de Fisker. La Karma était donc destinée aux gens fortunés qui souhaitaient se procurer une électrique, mais conserver le confort et la qualité d’une berline de grand luxe, ou presque…

C’est la faute au gouvernement!

Au total, c’est plus de 1.5 milliard qui aura sombré dans l’histoire Fisker. Le gouvernement avait accordé un prêt de 529 millions à l’entreprise américaine pour encourager la production de véhicules verts. Selon moi, le projet était trop ambitieux, surtout considérant les 100 000 $ que coûte chaque Karma. Fisker aurait dû connaître une croissance plus lente ou produire des véhicules grand public pour cela fonctionne.

Auteur: Jean-Sébastien Poudrier


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