Après son grand ami Ronnie (Ronald Reagan), c'est donc au tour de Maggie de tirer sa révérence, et avec le baisser de rideau, le temps de faire le bilan de son action.
Alors bien sûr, les bons esprits retiendront son coté inflexible, sa dureté, en un mot sa force. Cela contraste évidemment fortement avec notre leader actuel, Flamby, que l'Express qualifie en couverture de son magazine hebdomadaire de "Mr Faible".
Les époques troublées et de crise profonde requièrent des leaders forts. On notera d'ailleurs que ces 3 leaders ont en commun d'avoir été victimes d'attentats contre leur personne: cela ne les a pas fait fléchir....
Ce fut enfin le cas de Mme Thatcher qui, en la circonstance, et bien qu'elle fut femme, montra au monde entier qu'elle en avait dans la culotte. Il fallait du courage pour aller défendre les Malouines en plein milieu de l'Atlantique face à la lache aggression de la dictature argentine. Mais quelle fierté pour les Anglais qui arboraient alors les tee shirts "The Empire strikes back3. Il lui en a fallu du courage pour oser s'opposer aux trade unions qui paralysaient et asphyxiaient le pays, et aussi à l'IRA qui terrorisait la Grande Bretagne. Inflexible, elle ne recula pas et assuma son devoir de prendre les bonnes décisions pour son pays, quitte à être impopulaire sur le moment.
Mais elle fut aussi intelligente, et comprit ce qui était faisable et ce qui ne l'était pas. Ainsi la leçon de l'attaque sur les Falklands lui dicta t-elle sa conduite en Chine à propos de Hong Kong. Elle avait compris que si le Royaume Uni pouvait s'opposer et envoyer des troupes face à l'Argentine qui tentait de s'accaparer les Malouines, elle ne pourrait en aucun cas le faire face à la Chine. En conséquence, elle négocia avec Deng Xiao Ping une retraite honorable, évitant à son pays une situation potentiellement délicate ou humiliante.
Peut être fut-elle brutale dans ses combats, et surement devint elle insupportable, même pour ses amis, à la fin de son mandat, ce qui poussa même son propre parti à la congédier. Mais face à l'adversité, il faut savoir ce que l'on veut. Ce que l'Histoire retiendra, et j'en suis moi même témoin pour l'avoir vécu, c'est qu'elle a sorti son pays du déclin inéxorable qu'il avait entrepris après la guerre. Alors que la France gaulliste avait connu les 30 glorieuses, l'Angleterre travailliste avait subi 30 piteuses années de déclin et d'appauvrissment. S'il ne fallait lui accorder qu'un seul mérite, c'est bien celui d'avoir stoppé cette spirale infernale et d'avoir remis ce grand peuple au travail. Ce que lui doivent les Anglais est incommensurable, et nul doute qu'elle fut le plus grand leader britannique en temps de paix. D'ailleurs, il n'y a que 2 statues de Prime Ministers du XXème Siècle aux Communes: Celle de Winston Churchill, le plus grand homme d'Etat de ce siècle, et la sienne.
Désolé pour les ames sensibles, mais c'est mon opinion, et je n'ai qu'un souhait, c'est que notre pays trouve sa Maggie, le plus vite possible.