Après deux livres de contes ICI et ICI , je vous présente un livre que j’adore , un de mes livres préférés , je me doute bien que beaucoup d’entre vous le connaissent mais ce sera l’occasion de le découvrir pour certain et de le redécouvrir pour d’autres!
Suite à mon article sur la polygamie , j’ai ressorti mon exemplaire tout vieilli et corné par les nombreuses lectures et j’ai eu envie de vous en parler:
« Une si longue lettre « de Mariama Bâ est une ode à la femme africaine de tout âge et de tout temps, une ode à sa force et à sa lutte pour un avenir meilleur pour elle et ses enfants.
L’auteur:
Mariama Bâ est née en 1929 au Sénégal. Diplômée de l’Ecole normale en 1947, elle enseigne douze ans durant avant d’être affectée à l’inspection régionale. Militante des droits de la femme, mère de neuf enfants, elle écrit en 1979 « Une si longue lettre ».
Après une longue maladie , elle meurt du cancer en 1981, six mois après que son roman ait reçu le prix Noma de littérature.
Son livre reste un symbole de la prise de parole féminine africaine .
» Un chant écarlante » traitant du mariage mixte fût publié à titre posthume .
L’histoire:
A travers une longue lettre à sa meilleure amie, Ramatoulaye, institutrice et mère de famille nombreuse (12 enfants), dit toute sa douleur au sujet de la polygamie, lorsque son mari prend une seconde épouse bien plus jeune. On apprend beaucoup sur la condition féminine en Afrique occidentale, les mariages forcés, les coutumes sur le veuvage, mais on trouve aussi sous cette plume simple et agréable les soucis universels d’une mère : adolescence des enfants, grossesse accidentelle de l’aînée
Extrait choisi:
« L’amitié a des grandeurs inconnue de l’amour. Elle se fortifie dans les difficultés, alors que les contraintes massacrent l’amour. Elle résiste au temps qui lasse et désunit les couples. Elle a des élévations inconnues de l’amour. »
» Tu veux dissocier l’amour tout court et l’amour physique. Je te rétorque que la communion charnelle ne peut être sans l’acceptation du coeur, si minime soit-elle.[...] Ton raisonnement qui scinde est inadmissible : d’un coté, moi, ta vie, ton amour, ton choix , de l’autre, la petite Nabou, à supporter par devoir . [...] Je me dépouille de ton amour, de ton nom. Vétue du seul habit valable de la dignité, je poursuis ma route «
» Et dire que j’ai aimé cet homme, dire que je lui ai consacré trente ans de ma vie, dire que j’ai porté douze fois son enfant. L’adjonction d’une rivale à ma vie ne lui a pas suffi. »
Mariama Bâ a dit: « Les livres sont une armes , une arme pacifique peut-être , mais une arme quand même « Espérons que les livres puissent un jour nous aider à combattre toutes les injustices faites aux femmes sur cette terre.
Vous pouvez cliquer ici pour le trouver:
Une si longue lettre