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ALCOOL: Selincro réduit la consommation mais ne mène pas à l'abstinence – Biological Psychiatry

Publié le 13 avril 2013 par Santelog @santelog

ALCOOL: Selincro réduit la consommation mais ne mène pas à l'abstinence – Biological PsychiatrySelincro® (nalmefene), le nouveau traitement autorisé dans la réduction de la consommation d’alcool qui vient de recevoir son AMM européenne serait efficace et sûre mais plutôt pour réduire la consommation d’alcool chez les personnes dépendantes que pour parvenir à l’abstinence, confirme à nouveau cette étude publiée dans l’édition du 10 avril de la revue Biological Psychiatry.

Traditionnellement, l’abstinence était considérée comme le but ultime d’un traitement de la dépendance à l’alcool et les traitements pharmacologiques disponibles n’étaient approuvés que pour leur effet de prévention des rechutes. Cependant, ces taux de rechute restent élevés et l’objectif de l’abstinence est inatteignable pour certains patients. Selincro® (nalmefene) selon ces résultats pourrait bien répondre à ces nouvelles préoccupations d réduction de la consommation.

Car bien que l’abstinence reste l’objectif, «  une réduction de la consommation semble déjà une alternative intéressante pour les nombreux patients qui ne peuvent atteindre l’abstinence ou ne sont pas (encore) capables de le faire  », explique le Dr Karl Mann du Central Institute of Mental Health (Allemagne), auteur principal de l’étude. Son équipe vient de mener un essai clinique pour évaluer l’efficacité du nalméfène dans la réduction de la consommation d’alcool auprès de 604 patients alcoolo-dépendants, dont la moitié ont été randomisés pour recevoir le nalméfène, tandis que l’autre moitié recevait un placebo. Les patients devaient prendre un comprimé chaque jour et ont été suivis par les auteurs de l’étude durant 24 semaines.

Un nouveau chapitre dans le traitement de l’alcoolisme : Nalmefene confirme son efficacité vs placebo dans la réduction de la consommation d’alcool et l’amélioration de l’état clinique du patient et des enzymes hépatiques. Il est généralement bien toléré, avec des effets secondaires légers ou modérés et très temporaires. Au vu de ces résultats, c’est pour les auteurs, «  un nouveau chapitre dans le traitement de l’alcoolisme  ». De plus, la prise du nalméfène «  en fonction du besoin  » c’est-à-dire quand la consommation d’alcool est plus probable, apparaît comme une approche plus responsable. Une approche jugée «  plus attrayante  » pour de nombreux patients qui mesurent mieux ainsi leur risque de rechute.

« Il reste à évaluer les différences d’efficacité entre le nalméfène et la naltrexone  » et des recherches supplémentaires sont encore nécessaires, mais cette étude fournit de nouvelles preuves solides du bénéfice clinique important du nalméfène, pour les patients dépendants à l’alcool.

Source: Biological Psychiatry doi: 10.1016/j.biopsych.2012.10.020 April 15, 2013Extending the Treatment Options in Alcohol Dependence: A Randomized Controlled Study of As-Needed Nalmefene(Visuels Lundbeck)

ALCOOL: Selincro réduit la consommation mais ne mène pas à l'abstinence – Biological Psychiatry
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