Defiance // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Ce qu'il y a d'intéressant avant toute chose c'est que Defiance est le retour de Syfy à la science fiction. Après s'être perdue dans les séries fantastiques
(Being Human, Alphas) ou racheter les droits d'une tonne de séries bas de gamme (Merlin, Lost Girl), elle lance ici son premier
projet ambitieux depuis un bon bout de temps. Et pour tout vous dire, c'est vraiment rafraichissant. J'ai cru un temps que Syfy n'oserait pas commander Defiance,
d'une part car elle avait dit au revoir à la nouvelle série de la franchise Battlestar Galactica : Blood and Chrome, et puis aussi car le virage que la chaine n'avait pris
n'était pas celui des séries particulièrement ambitieuses. Derrière Defiance il y a un nom, Rockne S. O'Bannon. Le créateur de Fascape qui reste
maintenant dans le Pantheon des séries de SF (que je n'ai pas encore vu malheureusement). Cependant il a aussi créé l'horrible Cult (The CW) qui m'a beaucoup
fait suer en cette mi saison. On va dire que c'est une petite erreur de parcours. Afin de ne pas vous faire patienter plus longtemps, Defiance est pour moi réussie. En tout cas,
du point de vue de ce premier épisode.
Ravagée par plusieurs décennies de guerre intergalactique, suite à l'arrivée de plusieurs espèces extraterrestres, la Terre a énormément souffert. Après 30 ans de combats, la civilisation
commence tout juste à se reconstruire. Joshua Nolan, un ancien Marine qui a perdu sa femme et sa fille lors des conflits, se retrouve malgré lui shérif de Defiance, l'un des rares endroits où les
humains et les extraterrestres parviennent à cohabiter. Située dans une vallée cernée de montagnes, la ville va devoir faire face à de nombreux dangers. Des menaces venant aussi bien de
l'extérieur qu'à l'intérieur...
Ce
que j'ai avant tout aimé dans Defiance c'est ce mélange des peuples. Un peu comme Doctor Who peut le faire à sa façon dans les séries encore actuellement en vie.
En effet, suite à plusieurs années de guerre intergalactique, la Terre est ravagée et tente tout juste de se reconstruire. Bien évidemment, tout cela n'est pas aussi simple que l'on ne pourrait
le croire et surtout, les personnages n'ont pas fini de dire tout ce qu'ils avaient à dire. C'est donc la confrontation dans un premier temps de plusieurs espèces. J'aime beaucoup le duo formé de
Nolan et Irisa. Cette dernière ne veut pas se retrouver avec son peuple, et préfère les humains. C'est un peu comme dans la plupart des séries de science fiction. On a des extra-terrestres qui
aiment les humains pendant que d'autres ne les aiment pas du tout. C'est logique et assez bien développé dès les premières minutes de ce pilote. D'ailleurs, ce que j'ai aussi bien aimé c'est
qu'ils ne perdent pas de temps. L'introduction suffit à comprendre où nous en sommes et que la Terre a été ravagée.
C'est aussi l'occasion pour Nolan de nous montrer qu'il est un personnage intéressant et qu'il est le héros dont Defiance avait besoin. Incarné par Grant Bowler
(Ugly Betty, True Blood), ce personnage ne s'en sort pas trop mal pour sa première incursion. Bien que ce duo soit assez efficace, rapidement nous allons aussi
faire la rencontre d'Amanda, la Maire de la ville de Defiance. Ce personnage assez ambitieux n'est pas toujours très justement interprété. Je n'ai rien contre Julie
Benz (Dexter, No Ordinary Family), que j'aime bien mais qui, dans ce registre me fait un peu peur. Elle n'est pas mauvaise mais pas suffisamment bonne
non plus. C'est pourquoi ses différents discours sensés rassembler les foules ne parviennent pas vraiment à les lier à mes yeux. En tout cas, je ne crois pas suffisamment ce qu'elle nous raconte.
Et puis Nolan qui débarque à Defiance, ce n'était pas forcément le signe d'une grande et paisible course. Loin de là. Je personnage permet aussi d'amorcer la suite des évènements
avec une certaine logique.
Finalement, ce premier épisode de Defiance n'est pas mauvais. Il ne donne envie de voir la suite et en plus de ça, le côté ultra ambitieux de la série est vraiment quelque
chose d'appréciable quand la plupart des séries de SF disparaissent des écrans (nous avons encore eu la mort de Fringe en janvier dernier). Cependant j'attends de voir la suite
afin de juger réellement si ce premier épisode peut construire quelque chose qui tient sur 13 épisodes (car mine de rien, 13 épisodes ce n'est pas rien). Je vais tenter de faire confiance au
créateur qui a tout de même créé Fascape (qui est très appréciée des fans de SF). Je suis par ailleurs content que les effets spéciaux ne soient pas tous ridicules et que
certains maquillages soient particulièrement réussis. L'ensemble rutile du début à la fin, jouant la carte aventure et de la sci-fi pure.
Note : 7/10. En bref, le retour de Syfy à la SF pure ne peut être que remercié. D'autant plus avec un pilote aussi sympathique que celui ci.